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lundi, 27 janvier 2020

Les Hommages des uns et des autres

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 Annie Bearez  - Jean Lou  était écoutant bénévole à SOS amitié depuis bien longtemps, il aimait dire qu’il était" taiseux", ce mot lui correspond bien, j’ai encore du mal à parler de Jean Lou au passé. Il parlait peu, mais, dès qu’il disait quelque chose, nous étions tout ouie, ses paroles étaient denses, précises, riches. J’ai eu la chance d’être dans le même « partage » (réunions en groupe des écoutants avec un psy qui nous aide à réfléchir sur notre écoute a SOS amitié) plusieurs années, et nous avions nos rituels : le petit café avec le petit biscuit avant le partage, avec quelques mots échangés. Jean Lou aimait me parler de lui, de ses ateliers d’écriture, de ses cafés littéraires, et oui, pour un taiseux, c’est précieux. J’appréciais sa présence, apaisante pour moi, il était aussi un modèle : si vivant, si beau, si grand dans tous les sens du terme Tu es parti trop tot, Jean Lou. Tu restes présent dans les murs de Paris Sud, notre "antre", et aussi dans mon cœur.

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Jean-François Blavin - Hommage à Jean-Lou - J’ai connu Jean-Lou Guérin grâce à ses fameux  "Mardis Littéraires" du Café de la Mairie à Saint- Sulpice. Je m’y rendais chaque fois que mon emploi du temps me le permettait. J’appréciais son accueil attentif ainsi que le soupçon d’humour qui filtrait autour de certaines de ses phrases. Il avait la gentillesse de m’inviter lors de la signature de mes livres. En compagnie de Nicole Durand nous étions parfois parmi les lecteurs de ses invités. A l’inverse de certaines personnes quelque peu infatuées parmi les gens de plume, il ne s’affichait jamais, ses qualités humaines se devinaient. Il ne disait rien de ses propres créations.  Il n’empêche, sa place était reconnue dans les milieux littéraires. Je repense avec émotion à la fête de ses 80 ans si récente. Son accueil et son attention pour chacun donnaient une ambiance simple et joyeuse, le temps était magnifique, sa famille et ses amis étaient heureux. Cinq ans auparavant la fête s’était déroulée dans la maison, le temps était à la pluie, mais avec le même climat chaleureux. Il devenait peu à peu un ami ; mon affliction est grande.

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Désirée Boillot - C'est avec beaucoup de tristesse que j'ai appris la disparition brutale de Jean Lou Guérin, cet inlassable combattant au service des auteurs de l'ombre auxquels il donnait de la lumière en les conviant aux soirées des mardis littéraires pour la présentation de leur ouvrage. Je repense avec reconnaissance à la soirée de mars 2017 où Jean-Lou Guérin m'avait conviée pour parler de mon recueil de nouvelles. Merci encore, Jean-Lou, pour votre générosité et votre gentillesse qui étaient au rendez-vous pour nous, les auteurs, par tous les temps, tous les mardis, au café de la Mairie, place Saint-Sulpice.
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 Monique Bonnier - J’ai été très émue par tous ces témoignages sur Jean Lou de gens aussi divers. Il y avait des écrivains confirmés et d’autres moins, des éditeurs, et aussi de simples participants à des ateliers d’écriture dont je fais partie. Je me sens si différente du monde des écrivains que cela m’a impressionnée de partager avec eux mes souvenirs de Jean Lou. Il savait aussi bien aider la personne qui n’a jamais écrit que la personne qui a déjà publié, car il fonctionnait avec son cœur, sans chercher la rentabilité. Il était guidé par son écoute de l’humain en chacun. Je l’ai connu il y a 14 ans aux ateliers d’écriture de Rueil et il apportait tellement que j’ai eu besoin de continuer d’être en contact avec lui. J’ai apprécié son écoute particulière, comme s’il avait des antennes spéciales. Sa présence toujours nuancée et discrète était comme un fil souple qui aidait à avancer. Il faisait du sur mesure, sans faire du formatage. Il s’adaptait à chacun. Ce n’était pas toujours facile, disait-il. Je pense qu’il écoutait sa bonne étoile. Elle lui apportait le renouveau. Il écrivait avec nous. Ses écrits étaient souvent décalés, pleins de dialogues, d’humour et d’optimisme. Il y évoquait souvent Germaine et les cloches qui tintinnabulaient. L’écriture pour moi, était laborieuse. A travers cet art pour lequel je n’avais aucune prédisposition, son aide m’a permis d’avancer sur mon chemin de vie...

Monique Bonnier Hommage - Ici

 

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Brigitte Brami - La première fois, je n’ai pas osé lui parler. Ce petit bonhomme de près de 80 ans ne s’intéressait qu’à la poésie et la littérature. J’avais peur d’en faire trop, de n’être pas assez face à Jean-Lou Guerin, et ses yeux verts pétillants qui vous regardent. La première fois, je l’ai donc  juste salué  sans doute maladroitement, avec mon exubérance détestable habituelle et je suis partie à la fin d’une de la soirée. Et je suis revenue. Il invitait des ami-e-s à moi que je rencontrai avec plaisir dans ce lieu devenu mythique face au marché de la poésie se tenant en juin : le Café de la Mairie, place Saint-Sulpice. Et puis, je lui ai proposé un café autour de mon livre : Miracle de Jean Genet et il a accepté. Tout de suite. Il avait confiance. Et même si je ne fus pas régulière à ces rencontres hebdomadaires, je fus toujours bien reçue et bien repue de poésie et de littérature. Je découvrais alors l’humour gigantesque de Jean-Lou, toujours mine de rien. Toujours discret mais au sourire ravageur et la douceur de sa voix mesurée et un peu faible qui forçait à l’attention et à la concentration. La petite voix  mais la grande exigeante dans les mots: "Vous avez rameuté du monde pour votre mardi littéraire ?" m’avait-il demandé au téléphone...

Brigitte Brami - Ici

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Jean-Claude Caillette - C’est avec beaucoup de stupéfaction et de tristesse que j’ai appris le décès de Jean-Lou. Depuis une dizaine d’années, je fréquentais - quoique d’une manière épisodique –  "les mardis littéraires de Jean-Lou Guérin", tant comme participant, qu’en tant qu’auteur. Grâce à lui, j’ai rencontré et lié des connaissances - si ce n’est des amitiés - avec des auteurs ou professionnels du livre, ou simplement des amoureux de la littérature. J’ai beaucoup aimé ces rendez-vous apaisés. Quelques fois, nous nous y rendions à l’avance et dînions de quelque croque-monsieur ou assiette de crudités avec des amis supporters d’un écrivain. Jean-Lou animait le café littéraire comme il était dans la vie, me semble-t-il ; avec la discrétion qui le caractérisait. Quand on le connaissait mieux, on pouvait même déceler une véritable humilié dans son comportement vis-à-vis de ce milieu où, pour certains, le paraître est une attitude...

Jean-Claude Caillette  Ici

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Anne Calife - Mille mardis20 ans de mardis littéraire au café de la Marie. Il faut compter,  oser compter :  Jean – Lou a eu plus 1000 mardis à son actif. Présent chaque semaine, sauf en été.

Plus de vingt-ans, soit plus de 1000 fois, cet aller-retour Paris-Ivry, chargé de son lourd sac contenant des livres. A soixante ans, soixante-dix ans, quatre-vingts ans, non, Jean-Lou ne voulait pas qu’ on les lui porte. Ne parlait jamais de lui. Discret, humble, assis toujours à la même place, devant le vestiaire.

Regard vert, éternelle moustache et son verre de Bourgogne.  Attentif, il comptait le nombre de personnes. Connaissait tous les auteurs, tous les petits éditeurs. D’une générosité hors du commun, il offrait une boisson à l’invité, des livres, écrivait à tous. Répondait à chaque appel.  Enregistrait toutes les doléances. Il a battu le record de présence littéraire, malgré l’âge, la fatigue. Jean-Lou, tu vas tous nous manquer. Atrocement.

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Marie-Claire Calmus - "Je revois jean-Lou surgir dans la salle de spectacles ou d'exposition , les bras encombrés de grands sacs en plastique pleins de livres, venant de quelque librairie amie comme la Lucarne des Ecrivains où il animait un atelier d'écriture. Je n'oublierai pas cette délicate et infaillible amitié, ce soutien continu à mes efforts et à mes travaux. A jamais  merci Jean-Lou !"

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Didier Cambon - Jean-Lou le passeur - Je voudrais évoquer le Jean-Lou pédagogue de l’écriture et animateur d’atelier d’écriture, organisateur de stages à la campagne, ce qu’il faisait depuis plus de trente ans. J’aimais bien l’accompagner dans l’organisation, j’étais son "lieutenant" comme il disait. Qui ne reconnait que Jean-Lou était un formidable d’animateur de groupe de toutes sortes ?  Boute-en-train qui mettait à l’aise même le plus timide, mais également réservé, si discret sur sa vie personnelle et celle des autres, il avait l’élégance du rieur qui ne tape pas sur le ventre ! Par exemple, je le connaissais depuis 20 ans, mais j’ai découvert en juin dernier seulement, la composition exacte de sa famille ! Jaloux de sa liberté, il protégeait celle des autres et se gardait bien de manipuler et d’abuser de sa position d’animateur de stage. Par exemple, dans le domaine de l’écriture il se gardait bien de juger le contenu  de nos petites œuvres spontanées. Au plus il nous donnait une piste pour améliorer le texte ou le faire résonner avec une évocation qu’il avait ressentie, mais jamais il ne se mêlait du contenu, de l’intrigue, il restait sur la forme et toujours dans le sens de allègement, du retrait, de la création d’un espace d’interprétation libre pour le lecteur...

Didier Cambon  Ici

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Claude Chagnol - Le départ vers des ailleurs de Jean Lou Guérin me peine d'autant qu'il m'était fidèle depuis belle lurette. En effet j'ai eu le privilège d'être convié plusieurs fois au café de la Mairie pour y présenter des livres. Et à chaque fois  Jean Louis savait s'effacer derrière ses invités  pour mettre en vedette  ses plumitifs  qui sont pour la plupart devenus ses amis  C'est une figure incontournable des cafés littéraires parisiens qui disparaît avec lui. Pour beaucoup de plumes contemporaines, c'est un ami qui nous  devance dans cet inconnu où nous aboutirons tous. Et je ne doute pas qu'il nous y attend  avec l'œil de la connivence qui inclue sans aucun doute une évidente bienveillance, ce qui pour lui  allait de soi...

Claude Chanaud  Ici

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Guy Chaty - J'ai été choqué par le décès de JEAN-LOU. Je l'avais connu il y a  longtemps : dans les années 80 à l'espace du possible, puis rencontré à diverses occasions et surtout au café St sulpice. Il m'a invité fréquemment pour que je présente mes livres ou ceux d'autres auteurs. Nous aimions nous retrouver. Nous avions pris rendez-vous pour le mois de mars 2019...Sa disparition laisse un grand vide. Merci à toi, JEAN-LOU.

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Maggy De Coster  - Le monde littéraire est en deuil - Je suis très attristée par la disparition inattendue de Jean-Lou Guérin qui m'avait invitée par deux fois aux Mardis Littéraires, cette manifestation qui rassemble des auteurs de tous genres. Je l'appréciais beaucoup pour sa générosité, son esprit d'ouverture, sa spontanéité d'autant qu'il m'avait fait l'honneur de m'inviter en juin dernier à son anniversaire avec tant d'autres écrivains et nous avons passé un moment très convivial avec lecture de textes des uns et des autres à la clé. Toujours au mois de juin, à la dernière séance des Mardis littéraires, il m'avait demandé si j'étais contente de la rencontre autour de son anniversaire. Ma réponse ne pouvait être que positive. Dans cette perspective, il m'avait promis de m'inviter une nouvelle fois aux Mardis littéraires. On s'était séparés dans l'intention de se revoir à la rentrée...

  Maguy De Coster Ici

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Cécilia Dutter – Hommage à Jean-Lou - Il y a une dizaine d’années, alors que j’étais primo-romancière publiée chez un tout petit éditeur parisien, Jean-Lou Guérin a été le premier à me tendre la main en me faisant une place au sein de la prestigieuse programmation de ses « Mardis littéraires ». Ils ne sont pas si nombreux dans le difficile et très codifié milieu littéraire à n’accorder aucune importance à l’étiquette éditoriale pour ne se fier qu’au texte et à l’émotion qu’il provoque chez le lecteur. Jean-Lou était de ceux-là. Il avait des coups de cœur et les défendait en permettant aux auteurs de son choix de venir présenter leur production pour en débattre avec des amoureux, comme lui, de la littérature. Ils sont également fort rares ceux qui demeurent fidèles à leurs tout premiers engouements...

Cécilia Dutter Ici

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Mona Gamal El Dine - L'Homme de silence 

C’est la pluie de juillet qu’un cri d’enfant brise le silence.

O silence, soit le lien entre lui et nous.

Un lien de larme coule douce.

O merveilleux silence !

Je contemple la fontaine de l’oiseau en silence.

Un chant t’accompagne que tu sois printemps avant tous les printemps.

Tu as laissé derrière ton silence les visages des poètes...

Mona Gamal El Dine Ici

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Jeanne Guizard - Pour Jean-LouJean-Lou, ta disparition a fait venir mes larmes, moi qui ne pleure jamais, comme si je perdais une deuxième fois mon père. J’ai compris avec toi le sens des mots humilité, délicatesse, discrétion. Ta présence était silencieuse, d’autant plus forte pour chacun. On savait que tu étais là, toujours bienveillant. Tu aimais les gens qui écrivent, qui ont des choses à dire sur la vie. Tu aimais les gens, tout simplement. Tu ne donnais jamais d’ordre, tu laissais venir en toute liberté...

Jeanne Guizard  Ici

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Remi Huppert - J’ai appris avec beaucoup de tristesse le décès brutal de notre ami Jean Lou Guérin. Je le connaissais bien depuis dix ans, grâce à Arlette, pour avoir présenté plusieurs de mes livres aux Mardis Littéraires dont il était l’animateur zélé et infatigable. Il avait réussi à faire de ces Mardis un rendez-vous incontournable de la littérature, permettant à de nombreux auteurs de faire connaitre leur travail. Nous nous sommes revus la dernière fois à l’occasion de son anniversaire auquel j’avais participé au printemps alors qu’il était entouré de l’affection des siens. Je garderai toujours le souvenir d’un homme cultivé, discret, attentif et entièrement dévoué à la cause littéraire qu’il servait si bien. Toutes mes pensées vont à sa famille et à ses amis.

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Luce Jame - Un homme de cœur et un inlassable passeur, toujours prêt à aider à promouvoir un livre. Discret et pudique, c’était un distrait attentif, avec un sens de l’orientation des plus fantaisistes. On se le rappelle tous s’assoupissant pendant une présentation qui ronronnait et qui  durait un peu trop à son goût, mais comme les chats il ne dormait que d’un œil et donnait le signal de la fin de la soirée avec sa phrase habituelle « Et n’oubliez pas vos cadeaux, Noël approche – ou bien c’était les vacances… – les livres sont à votre disposition ». Je ne connais personne d’autre qui pourrait le faire avec autant de naturel. Et puis le dernier verre avec l’auteur et le lecteur. On repassait la soirée en revue et si l’assistance avait été particulièrement nombreuse et qu’il avait fallu aller chercher des tabourets supplémentaires Jean-Lou et l’auteur étaient particulièrement heureux. Je garde le souvenir de notre dernière conversation fin juin en allant au lycée Henri IV. Il me parlait de son prochain voyage à Bruxelles, de ce qu’il allait y faire, de l’habitude qu’il allait retrouver de prendre son premier café du matin dans le même café tout en lisant son journal, et de son anniversaire où il avait offert à chacun de ses invités le recueil de nouvelles Où va le temps de Nicole Tourneur, dont nous avions fait la présentation aux mardis littéraires quelques mois avant le décès de Nicole.

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François Kasbi - J'aimais beaucoup Jean-Lou, sa discrétion, son attention, sa douceur, son sourire bienveillant. J'ai présenté mes trois derniers livres aux Mardis Littéraires, depuis 2011. Et je devais présenter le prochain en novembre. J'espère qu'on le fera. Qu'on préservera et prolongera le geste inaugural de Jean-Lou qui a procuré du bonheur à beaucoup d'écrivains, leur a permis de LE rencontrer, et de rencontrer leurs lecteurs. S'il y a des modalités pour "justifier" une vie, "rendre heureux" ne semble pas la moindre. Jean-Lou a fait ça - aussi. Et je suis sûr qu'un jour prochain d'aucuns - des universitaires, des étudiants - s'aviseront du rôle souterrain, entêté, insistant de ces Mardis dont il était l'âme. En littérature, pays somptueux et très divers, chaque rôle a sa géographie, et son histoire. La géographie, c'était la place Saint-Sulpice et le Café de la Mairie. L'histoire, elle est à faire - mais elle est d'ores et déjà "culte", comme la place et le café qui l'ont abritée. Merci Jean-Lou. Merci. Je penserai à toi en novembre. On fêtera ça - et on sourira. Comme toi. Toujours.

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Mathias Lair - J ai rencontré Jean Lou dans un atelier d’écriture, à l’Aleph, au début des années 90. Puis nous fûmes voisins, près de la rue de Vaugirard. Il voulait alors monter avec moi un atelier d’écriture : nous avons réfléchi au projet, construit quelques outils de communication, je ne sais plus comment ni pourquoi nous l’avons abandonné.Je l’ai retrouvé plus tard à ses Mardis littéraires. Discret, assis en fond de la salle, jamais en devant de scène, je dirai : tenant à donner à l’autre toute la place. Il se contentait d’être généreux, il ne tenait pas à ce que cela se sache, il ne cherchait pas à en tirer des dividendes. Accueillant aussi bien les auteurs inconnus que les connus, leur attribuant une même valeur humaine. Je suis venu trois fois présenter mes livres à ses Mardis...

Mathias Lair   Ici

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Armel Louis - Oraison funèbre de Jean-Lou Guérin - à Courcy-aux-Loges le vendredi 3 août 2018 - Il y a quelques mois je me trouvais à cette place, pour l’enterrement de ma mère. Je peux comprendre aujourd’hui le ressenti de la perte de votre père, de votre parent, de votre ami. Perdre une mère, c’est couper le cordon ombilical une seconde fois ; perdre un père, c’est trancher le fil d’Ariane du labyrinthe de la vie. Les enfants enterrent leurs parents, voilà l’ordre des choses. On en est accablé, mais on en sort grandi, agrandi.  Les survivants sont augmentés de la mémoire de ceux qu’ils ont aimés, avec qui ils ont partagé les bonheurs, les heurs et les malheurs, avec ceux-là qui sont partis. Jean-Lou n’aurait pas aimé ce discours bien sérieux. Il se serait moqué gentiment de moi, et l’on aurait bavardé, autour d’un verre de vin, de littérature ou d’éditions. Il en aurait profité pour marchander quelques bouquins d’occasion de ma librairie et, après une âpre discussion, on aurait trinqué de nouveau avec la dive bouteille. La vie est une chose trop sérieuse pour qu’on la prenne sérieusement. Nous nous étions rencontrés à travers l’amour des livres, des mots, de l’écriture. Sa passion l’avait amené à fonder, il y a vingt ans, un salon hebdomadaire, les Mardis littéraires, place Saint-Sulpice, à 20h30...

Armel Louis Ici

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Jeanne Marie - Un passeur discret, Jean-Lou Guérin s'en est allé une nuit de juillet... aimable, d'une admirable constance... il était la bonté même.... quelle triste nouvelle ! Il était toujours là, souriant attentif à l'écoute, comme un loup aux aguets, silencieux. Chaque semaine le mardi soir jusqu'au départ des derniers invités de "ses Mardis littéraires de Jean-Lou Guérin" : combien de poètes, écrivains, musiciens, lui doivent tant qui ont monté les marches du Café, son petit escalier de bois, jusqu'à la salle du premier, à l'ombre du clocher de l'église Saint Sulpice et des grands arbres. Cher Jean-Lou, comment imaginer son absence désormais de cette charmante salle carrée...?

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Giovanni Merloni - La disparition soudaine de Jean-Lou Guérin m'attriste beaucoup et m'impressionne aussi. On n'est jamais préparé à accepter cette réalité de la mort et cela déclenche immédiatement un sentiment de manque et de regret pour la personne qui disparaît et aussi pour tout ce qui vivait autour de lui, grâce à son engagement constant, qui disparaît aussi.  J'imagine bien le chagrin et les sentiments bouleversés de tous ceux qui ont partagé de près le travail de Jean-Lou Guérin. Mais je crois qu'il faut surtout penser à tout ce que cette belle personne a donné, au lieu de se plaindre pour ce qu'il n'y aura plus après sa mort ! Le portrait de cet homme simple et gentil que nous livre Valère Staraselski correspond parfaitement à mon ressenti et je partage aussi les mots sincères de Jean-Claude Caillette. Me voyant toujours moins en acteur qu'en spectateur des mardis littéraires, j'ai échangé très peu avec Jean-Lou, car je respectais les attitudes réservées que cet homme généreux s'imposait, je crois, pour consacrer toutes ses énergies à la réussite de chaque soirée...

Giovanni Merloni  Ici

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Françoise Michel - J’ai appris en octobre seulement le décès de Jean-Lou. Quel étonnement! Puis quelle émotion ensuite ! J’avais encore tellement présentes les images de son anniversaire, de tous ses amis réunis dont tant d’écrivains, ainsi que sa famille. Il était si entouré, très aimé. J’ai connu Jean-Lou il y a 20 ans, en atelier d’écriture. J’aime les mots, les phrases, l’acte d’écrire, mais je n’ai pas la patience ni la persévérance de tous ses amis écrivains qu’il invitait au café de la Mairie le mardi. Je les admire tous et j’ai eu beaucoup de plaisir à dialoguer avec quelques-uns en juin. Travaillant tard le mardi, j’ai peu fréquenté le café littéraire ; les rares fois furent toujours de bons moments et j’ai ma petite dizaine de livre dédicacés. Jean-Lou venait régulièrement à notre rencontre de conteurs que j’organisais chaque année. C’était un magnifique conteur ! parfois il improvisait avec succès ! Comme il va nous manquer ! Je n’aime pas cette impermanence -là. Je n’oublierai jamais sa simplicité, sa discrétion, sa belle générosité. J’ai beaucoup de gratitude pour lui. Je suis heureuse que les mardis littéraires se poursuivent en sa mémoire, en son honneur. Mes amicales pensées à toute sa famille.

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Isabelle Minière 

Il était là.

Il était là, à sa table, toujours la même.

Discret, un peu mystérieux. Que pensait-il ? Que ressentait-il ?

Je le sentais  content d'être là, content qu'on soit venus, avec un petit mot pour le dire.

Il m'a toujours saluée avec beaucoup de gentillesse, ça me faisait plaisir de le voir, chaque fois, à sa place, à sa table. Toujours un peu mystérieux. Ça me plaisait bien, cet aspect mystérieux. Qui étiez-vous, Jean-Lou ? C'est bien, de partir avec ses secrets.  

J'aimais l'entendre nous rappeler, à la fin de chaque mardi littéraire,  de penser à nos cadeaux de Noël,  surtout quand on était en été, ce qui fut le cas, cette toute dernière fois.

Cette blague potache, malicieuse (surtout en été) me donnait l'impression qu'il serait toujours là.

Il y a des personnes qu'on voudrait immortelles...

Isabelle Minière Ici

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 Sarah Mostrel - Le 29 juillet dernier, j’apprenais la disparition de Jean-Lou Guérin. Ce fut un choc et une grande tristesse qui alors s’emparèrent de moi alors que j’étais sur mon lieu de vacances. Car Jean-Lou, je l’ai connu en 1998, lorsqu’il lançait ses soirées littéraires, il y a 20 ans. Je découvrais alors le Café de la mairie, place Saint-Sulpice, en même temps que je m’apprêtais à publier mon premier livre. Je me souviens encore la discussion que j’eus alors avec celui à qui je confiais mon engouement par rapport à l’écriture mais aussi mes doutes. En retour, je recevais ses encouragements et une douceur que je lui ai toujours connue.

Nombreux furent les mardis soirs où pour rien au monde je ne ratais les soirées de Jean-Lou. Quel bonheur de découvrir de multiples auteurs, connus ou inconnus, venus parler de leur ouvrage ! J’étais passionnée par ces débats et cherchais par-dessus tout à comprendre les raisons qui poussent un écrivant à écrire. Peut-être ainsi voulais-je comprendre ma propre démarche…

Sarah Mostrel Ici

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Patrick Ottaviani -  Lettre à Jean-Lou GuérinCher Jean-Lou, Je viens d’apprendre que tu t’en étais allé. Il n’y a pas si longtemps, le 10 juin, nombreux étaient venus te souhaiter un joyeux anniversaire dans une maison agrémentée d’un superbe jardin aux abords de l’hippodrome de Chantilly. Comme cadeau, tu avais souhaité que chacun participe à ton projet d’achat d’une voiture. Ce jour-là, le soleil était au rendez-vous, juste ce qu’il fallait, et ce fut un magnifique dimanche à la campagne. Deux jours plus tard, le 12 juin, au terme d’un énième mardi littéraire où tu m’avais invité à présenter mon dernier livre, tu t’es mis à me parler, de loin, à travers la salle, de nos rencontres du passé. Souvent tu le faisais. Souvent tu aimais à redire les mêmes choses vécues. Ça m’agaçait un peu, mais au fond de moi, j’étais heureux et fier que tu extraies de ta mémoire, avec une grande précision, les petits faits de notre amitié de vingt-cinq ans...

Patrick Ottaviani Ici

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Fabrice Pataut -  J'ai connu Jean-Lou Guérin en 2001 à l'occasion de la publication de mon premier roman aux éditions Buchet-Chastel. Diane du Perier, l'attachée de presse, avait pris contact avec lui pour une présentation et une lecture aux Mardis littéraire de Jean-Lou Guérin, place Saint-Sulpice. Jean-Lou a accueilli Aloysius avec enthousiasme. Nous ne nous sommes plus quittés. Il est resté fidèle, quelque soit les genres - nouvelles, poésies - et les éditeurs qui ont suivi mon travail. Jean-Lou n'était pas taiseux ; il était discret, et sa discrétion était éloquente, généreuse et vivante, l'éclat de son regard toujours ironique et amical. Quand je passerai devant le café de la place Saint-Sulpice, je penserai désormais à lui. Cette place, qui a inspiré tant d'artistes et de poètes, l'église avec ses Delacroix, la fontaine, l'étage du café où il recevait comme s'il avait été chez lui, tous ces lieux, imposants, quotidiens, peu importe, méritent qu'on les regarde avec Jean-Lou dans son cœur.

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Françoise Rachmuhl - J’ai connu Jean-Lou il y a longtemps, environ une vingtaine d’années ; nous étions un groupe qui travaillions à la remise en forme d’une revue de nouvelles, qui est devenue « Nouvelle Donne » (cette revue existe encore en numérique https://www.nouvelle-donne.net/) ; Jean-Lou alors commençait à lancer ses mardis littéraires. J’appréciais beaucoup son action et, au fil des ans, j’ai pu me rendre souvent au Café de la Mairie. Grâce à lui j’ai découvert des écrivains que je n’aurais pas connus autrement..Chaque fois que j’ai publié un livre (roman au recueil de nouvelles), il m’a invitée à l’une de ses soirées. Comme je lui faisais remarquer que j’étais surtout connue comme auteure de jeunesse, bien que ce côté de la littérature lui ait été peu familier, il nous a cependant invités, Patrick Ottaviani et moi-même, lors d’une soirée consacrée à certaines de nos productions pour la jeunesse. J’ai toujours beaucoup apprécié sa fidélité, sa courtoisie et sa disponibilité. Il y avait entre nous, je pense, du respect et de l’affection. Jean-Lou va beaucoup nous manquer, à nous autres écrivains, comme à toute sa famille et ses très nombreux amis.

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Ethel Salducci - Jean-Lou Guérin Ce fut d’abord un nom soufflé par la libraire de mon quartier, au printemps dernier :  Tu sais, tu devrais contacter Jean-Lou Guérin, il organise les Mardis Littéraires au Café de la Mairie, place Saint-Sulpice. 

Ce fut ensuite une voix enregistrée sur un répondeur, une voix souriante qui m’a semblé jeune : Bonjour, vous êtes ici chez Jean-Lou Guérin. Après le top sonore, c’est à vous, parlez

J’ai parlé de La petite Musique de Jeanne qui venait d’être publié et Jean-Lou Guérin a rapidement rappelé. J’ai déposé le roman le jour-même au Café de la Mairie et Jean-Lou m’a fait savoir peu après, de sa voix souriante et jeune, qu’il souhaitait programmer une lecture à la rentrée de septembre...

ETHEL SALDUCCI Ici

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Thierry Solé - Pour Jean-Lou

Une seule fois j'ai monté l'escalier

Vers la salle du haut, au dessus du café.

J'étais venu, lecteur de poètes

 

Jean-Lou Guérin se tenait en retrait,

En insatiable appétit de poésie.

Le regard, les oreilles,

Et le cœur

Grands ouverts.

 

Aux aguets,

Généreux,

Passeur d'auteurs.

 

Une seule fois j'ai descendu l'escalier,

Vers la place Saint-Sulpice,

Le prospectus de Jean-Lou Guérin

A la main.

 

Tout un programme,

Pour le mois à venir,

Pour un désir d'avenir.

 

Mais pour le mois qui viendra

Jean-Lou Guérin manquera.

Et pour les jours qui viendront

Je garderai pour Jean-Lou Guérin

Au fond de l'âme, au fond du cœur,

Le souvenir de lui

En toute discrétion.

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Marie Sizun - J'ai appris avec une grande  émotion la nouvelle presque improbable de la mort de Jean-Lou. Jean-Lou mort? J'entendais encore sa voix joyeuse au téléphone : " Allo, allo! Ici Jean-Lou ! " Lui si vivant, toujours présent, infatigable, on pouvait le  croire en dépit de son âge inaccessible à la maladie et surtout à la mort. Je le revois courant à travers Paris avec à bout de bras des sacs en plastique  pleins de livres qu'il allait  présenter à  ses "mardis littéraires", ou,  le premier arrivé  dans la salle du haut du Café  de la Mairie, les disposant sur la table et recevant avec un mot gentil chaque  participant, auteurs, éditeurs, fidèles  spectateurs. Comme il était content de faire salle comble ! " on a eu une belle salle, hein ?", nous disait-il après.  Car le succès de l'auteur, c’était son succès, lui le modeste par excellence. Combien d'auteurs encore inconnus a-t-il présentés et permis d'avancer !..

Marie Sizun Ici

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Daniel-Philippe de Sudres - Comme je viens de l'écrire à Arlette, je découvre le décès de Jean-Lou. L'ayant clairement pressenti, je n'en suis pas surpris. Juste un brin de douleur, car cet homme m'était très sympathique : il savait donner le ton, détendre les gens coléreux et donner envie de parler, aux coincés, par des petites phrases décalées, dans leur forme, et parfaitement calées sur la situation, dans leur fond. Jean-Lou avait toujours des mots gentils, des bienveillances et des encouragements.

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Bernardo Toro - Revue Rue Saint Ambroise - Quand la revue Rue Saint Ambroise est né en février 1999, Jean-Lou a été la première personne à nous inviter à présenter notre travail, autant dire la première personne à s'intéresser à nous. Cette invitation constituait pour nous une sorte d'adoubement. A partir de ce soir-là, nous existions véritablement, nous faisions partie d'une communauté. Je sais qu'il a joué ce rôle auprès de dizaines d'auteurs et d'éditeurs et que, tout comme nous, ces personnes  lui vouaient une reconnaissance simple, profonde et chaleureuse, car c'étaient les sentiments que sa personne inspirait.  Il nous a invité une deuxième fois aux mardis littéraires bien des années plus tard. Après la présentation, nous sommes allés prendre un verre ensemble rue des Canettes. Toute l'équipe de la revue était là autour de lui pour le remercier. Rétrospectivement cette dernière soirée (où nous n'avons pas arrêté de rire et de plaisanter) m'apparaît comme un hommage festif et joyeux que j'aurais aimé continuer à lui rendre encore très longtemps.

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Patrick Tudoret - J’ai rencontré Jean-Lou par le truchement de mon amie Cécilia Dutter et, depuis, pas mal de rencontres du Mardi ont jalonné nos routes. Rencontres autour de mes livres, mais aussi de ceux de Cécilia car nous avons pris l’habitude de les animer ensemble dans une sorte de jeu croisé. Jeu croisé autour de notre passion commune : la littérature, passion que Jean-Lou avait chevillée au corps et qui a nourri toute sa vie. Je garderai en mémoire sa présence douce, discrète, un rien taiseuse, comme il le confiait lui-même, mais ô combien réelle, attentive, amicale, profondément.     Le vide qu’il laisse est grand tant sa ferveur à défendre le travail des autres, des auteurs qu’il aimait, était vive. Hommage à toi, cher Jean-Lou ! Tu es à jamais indissociable de la place Saint-Sulpice, du Café de la Mairie, ce lieu à la fois si parisien et si intimiste où tu faisais rayonner ce qui nous tient tant à cœur. Merci !...
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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Valère Staraselski - J’ai connu, comme beaucoup d’auteurs, Jean Lou par l’activité qu’il consacrait aux cafés littéraires du mardi soir. Il doit y avoir longtemps, car j’avoue ne plus me souvenir de la date... Quand il a perdu son père, j’ai découvert un être ultra-sensible.  Il est venu à plus de deux cent kilomètres de Paris afin d’assister aux obsèques de Roxane Maurer, Annie pour moi... Pour ce qui émanait de lui, sa douceur, sa disponibilité, ses encouragements, difficile  d’oublier un tel homme... Il était à lui seul une véritable institution en même temps qu’un être simple, attentif, jamais pesant, d’une générosité peu commune. Difficile de ne pas aimer Jean Lou. Grâce à lui, à son engagement jamais démenti, il a permis à des dizaines d’auteurs d’exister...Il manquera beaucoup, beaucoup…

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Bernardo Toro - La Revue Rue Saint Ambroise - Quand la revue Rue Saint Ambroise est né en février 1999, Jean-Lou a été la première personne à nous inviter à présenter notre travail, autant dire la première personne à s'intéresser à nous. Cette invitation constituait pour nous une sorte d'adoubement. A partir de ce soir-là, nous existions véritablement, nous faisions partie d'une communauté. Je sais qu'il a joué ce rôle auprès de dizaines d'auteurs et d'éditeurs et que, tout comme nous, ces personnes  lui vouaient une reconnaissance simple, profonde et chaleureuse, car c'étaient les sentiments que sa personne inspirait.  Il nous a invité une deuxième fois aux mardis littéraires bien des années plus tard. Après la présentation, nous sommes allés prendre un verre ensemble rue des Canettes. Toute l'équipe de la revue était là autour de lui pour le remercier. Rétrospectivement cette dernière soirée (où nous n'avons pas arrêté de rire et de plaisanter) m'apparaît comme un hommage festif et joyeux que j'aurais aimé continuer à lui rendre encore très longtemps.

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Mario Urbanet - C’est la stupeur qui prévaut face à cette brutale disparition. Je n’avais pu hélas me rendre à son invitation pour ses 80 ans. Mais je comptais bien le retrouver à la rentrée pour reporter un autre RV manqué au "Mardi" qu’il m’avait offert pour cause de neige, en  février dernier. Je suis triste avec ses nombreux amis. Je le disais en chaque occasion de sa présence, Jean-Lou fut pour moi un maître à écrire. Je pense sincèrement que sans ses conseils, je n’aurais jamais rien publié. Sa modestie était telle, qu’il en souriait. Mais j’ose espérer qu’il en ressentait une satisfaction bien légitime. Je garde en moi les paroles très sensibles qu’il m’a adressées lors d’une lecture à IVRY, au C33 où il était venu en voisin et en ami, nous étions convenus de nous retrouver au café de la mairie Place Saint-Sulpice pour un nouveau "Mardi" à la rentrée. Ce RV là aussi sera manqué hélas. Il demeure en moi le souvenir d’un homme bienveillant, aux conseils toujours judicieux, et l’image d’un homme de culture  qui savait partager son  savoir avec une prodigalité sans frontière.

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Arlette Vidal-Naquet - J’ai connu Jean-Lou Gérin par Marie Sizun, auteur. Je m’étais rendue au Café de la mairie au premier étage pour la présentation de son premier ouvrage Le Père de la petite. J’ai été séduite par l’atmosphère, par l’ambiance de la salle, par Jean-Lou Guérin qui se tenait en retrait, charmant, attentif. Au cours d’un mardi littéraire j’ai rencontré Nicole Tourneur qui présentait Où va le temps sorti en 2010. Nous avons sympathisé, nous sommes devenues amies. Elle s’occupait du Blog des Mardis littéraires de Jean-Lou Guérin, lui ne voulant ni ordinateur, ni portable. Comme sa santé déclinait elle m’a demandé de bien vouloir m’occuper du blog, ce que j’ai accepté avec joie.  Je me suis donc chargée de la tenue du blog. Jean-Lou me remettait, chaque mois une feuille avec l’indication des mardis, des auteurs, des titres présentés, des éditeurs...

Arlette Vidal-Naquet Ici

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Francis Vladimir - Pour Jean-Lou Guérin

 

C’était un homme à l’allure

Pressé, bonhomme

Aux propos rassurants

Il savait mieux que d’autres

Parler dans le silence

Un sourire en coin

Nous invitait  toujours

À lui dire bonjour

Car la simplicité était

Sa politesse, sa façon d’être libre...

Francis Vladimir  Ici

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Claude Yvans & Danou - Hommage à Jean-Lou Guérin "Suite Dialogue entre Dimensions" Jean-Lou avait, A  car il a toujours eu de l’éternel dans son regard, A un silence porteur, plein de pleines connaissances, d’écoute et d’attention aux êtres, qui témoignent par l’Ecriture.  En plus du doux moment d’une de ses paroles, qui va percuter un lieu de silence,  créé juste par sa présence. En plus de ce Son d’acceptation, de ses mots qui franchissent, une Paix prononcée, avec une légèreté grave, et son rire aussi, sourire en plus, en plus de toute cette magie simple de son humanité, il va aider l’écrivaine et l’écrivain en face à parler de son écrit : c'est 20 ans de ce don, de ce calme qui enrichit le livre. D’allure et d’image très jeune par le sourire et les délicates phrases, cet accordeur d’instant du mardi soir au café Saint-Sulpice,  comme venu du fond de l’écriture romantique, mais ouvert à tout ce qui viendrait changer la pensée pour un Nouveau Monde, libéré des systèmes de croyance : et il y a de l’ouvrage... Il avançait accords, agenda, écoute, et lecture de l’autre. il envoie un état de Poésie Permanente vécu dans le réel, il le prouve par lui : nous pouvons en faire une vie...

Claude Yvans  Ici

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La Lucarne des écrivains - Les soirées évènements de la Lucarne

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Les soirées évènements de la Lucarne organisées par Armel Louis  http://lalucarnedesecrivains.wordpress.com/evenements/

 Le site de la Lucarne : http://lalucarnedesecrivains.wordpress.com/

download.jpgLa Librairie : La Lucarne  des écrivains
115 rue de L'Ourcq 75019 Paris
Téléphone : 01 40 05 91 29
 
 Le lundi 14h -19h - Les autres jours de 10h30 - 19h - sauf le dimanche 
 
Métro Crimée - ligne 7

"Ricochets Poétiques" - dernier jeudi du mois - au café de la mairie - Place Saint Sulpice

 

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Ricochets Poétiques - Dernier jeudi du mois Nicole Durand et Jean-François Blavin vous convient "Aux  Ricochets Poétiques".  

 Le principe des "Ricochets Poétiques" repose sur la participation de tous les poètes présents. Chaque mois, un thème proposé par les animateurs (mais non imposé, car la poésie sous contrainte n’est plus de la poésie...) permet d’enchaîner poème sur poème dans la bonne humeur générale et dans la plus parfaite convivialité.

Le lieu : Le café de la mairie au premier étage à 20 heures - Place Saint Sulpice - Paris 6e.

Café littéraire de Samir Mégally à Brétigny un vendredi chaque mois

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Samir Mégally photo.jpegLe café littéraire de Samir Mégally a lieu un vendredi  chaque mois - de 20 à 22  heures à l'Office du Tourisme de Brétigny - 3 rue du Général Leclerc 91220 Brétigny.

Un auteur présente son livre - lecture - débat avec le public - vente du livre avec une dédicace personnalisée autour du verre de l'amitié.

Pour tous renseignements :  caf.litte.bretigny91@gmail.com 

Pour accéder, de Paris, à l'office de tourime de Brétigny Clic

 

"Poètes en Résonances" - adultes & enfants - le dernier vendredi du mois à 20h - 8 rue Camille Flammarion Paris 18e


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Le public adulte partage la lecture des poètes invités, accompagnés de musiciens. Une collation prolonge la soirée et favorise l’échange et la rencontre. Le public enfant partage ou un film ou des dessins, ou une lecture et bien sur la collation moment d'échanges conviviaux.

ConteEveil Musical.psd.jpgLa Compagnie Résonances Créée en 1995 veut Poètes en Résonances logo1.jpgassumer le sens générique de son nom : faire réseaux, faire échos, devenir un carrefour des cultures et le lieu de leurs expressions. Composée d’une équipe d’acteurs, auteurs, danseurs, musiciens et conteurs professionnels, l’objectif de la Compagnie est de replacer l’artiste dans la cité avec le but de susciter un regard originel pour explorer, à travers la création artistique et l’initiation au théâtre, les univers qui l’animent et qui animent la cité. La Compagnie Résonances présente ses spectacles sur diverses scènes. Elle intervient aussi dans des écoles à Paris et dans des structures pour jeunes et adultes en France et à l’étranger.

Seyhmus Dagtekin - "L'écriture, l'art, consistent pour moi à embrasser l'être d'un même regard, du plus petit au plus grand, pour instaurer une autre façon d'être ensemble. Sortir du rapport de force et de domination pour entrer dans un rapport d'amour où l'autre est la condition même de mon existence." Seyhmus Dagtekina reçu le Prix de l'Académie française Théophile Gautier pour Juste un pont, sans feu.

 

La Compagnie Résonances - 8, rue Camille Flammarion – Paris 18e

Téléphone : 01 44 85 53 86 - fax 01 46 06 43 79

Métro : Porte de Cligancourt

infos@compagnie-resonances.fr

http://compagnie-resonances.blogspot.fr/ 

Ecrire, du désir au plaisir - Atelier d’écriture créative - Niger Vivant - 11 avenue du Président Wilson, à Joinville-le-Pont

 

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Ecrire, du désir au plaisir…

L’association Niger Vivant, forte d’une soixantaine d’adhérents, n’a de cesse de multiplier ses activités pour financer les trois projets qu’elle soutient depuis des années  au nord du Niger : 

 

Désert Vivant  développement durable de la région de Tin Telloust. 

Tazzalt formation de jeunes adultes au métier de forgeron bijoutier à Agadez. 

Parrainages  et aide à la scolarisation des enfants

Elle vous propose un atelier d’écriture animé par l’écrivain Christian Rome qui vous fera découvrir de façon ludique tous les secrets et le plaisir d’écrire.

Atelier d’écriture créative

Animé par Christian Rome 

Comme la peinture, la musique, le théâtre ou la danse, l’écriture offre à chacun la possibilité de donner une forme à ses rêves, à son imaginaire, à sa vision du monde.

Christian Rome, vous invite à un voyage au pays des mots et des phrases à travers des jeux qui vous feront découvrir l’écriture d’abord comme un plaisir, puis comme une rencontre avec vous-même et avec les autres et peut-être aussi comme une aventure possible…

Pour les passionnés de l’écrit et du livre et tous les esprits curieux désireux de découvrir ce qu’est un atelier d’écriture, rendez-vous au siège de Niger Vivant.

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Tarif : 40,00 € par personne - 6 à 8 participants

Niger Vivant - 11 avenue du Président Wilson, à Joinville-le-Pont - Tél : 01 48 83 57 62

Désir d'écrire... De l'idée au manuscrit - Révélez l'auteur qui est en vous !

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Christian Rome vous propose :

Des stages ponctuels : Pour découvrir votre écriture, apprendre à mettre en mots vos pensées, vos émotions, votre imagination… 

Des ateliers réguliers :  Pour développer votre créativité et votre talent d’écriture et/ou approfondir  une technique spécifique : nouvelle, roman, scénario…

 

Des séances de coaching  individuel : Pour bénéficier du diagnostic d’un écrivain et de conseils personnalisés de réécriture ou être accompagné, de bout en bout, dans l’élaboration d’un projet d’écriture

  rome9@wanadoo.fr  - christian.rome.over-blog.com atelier-ecriture-paris.net/

Alex Alexian - "Nouvelles du Père Lachaise"

 

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Nouvelles du Père Lachaise - Des histoires touchantes ou étranges, inattendues, une imagination débordante… Mais est-ce vraiment de l’imagination ? Une idée qui fait frémir : au cimetière du Père Lachaise, les morts célèbres parlent entre eux et parfois, avec les vivants. Comment les auteurs de nouvelles vont aborder une telle situation ? Autant d’approches du mystère, de la poésie, de la culture et de l’aventure post-mortem, que nous livre un recueil hors normes.

 

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Biographie - Auteur de nouvelles, j’ai commencé à écrire en 2011. Plusieurs d’entre elles ont été publiées. - "STMTMB" (revue Empreintes, n° 19, 2012), - "Ecce Homines" (revue Empreintes, n° 23, 2014), - "Élisabeth" (dans le recueil des "Nouvelles du Père-Lachaise" aux Éditions du Désir, 2014) - "Une expo au 104" (Blog Marion Favry, 2014), - "Une transaction" (primée au Concours nouvellescourtes.fr, 2015), - "Coco Bel Œil" (nouvellescourtes.fr, 2015), - "L’un L’autre" (revue Villa Europa, n° 6, 2015). - "La Colombienne", "Le Goujat" et "Le Père Noël" (revue Empreintes, n° 26, octobre 2015). Je termine actuellement un recueil de nouvelles sur des rencontres réelles ou imaginaires dans le réseau du métro parisien. Et je m’attaque à l’écriture d’un roman, ce qui est un nouveau défi. Mon nom de plume est Alex Alexian. PS : Je viens de publier un billet d'humeur intitulé "Pourquoi?" dans le n° 411 de la revue "Culture et Liberté" du mois de mars 2017, sous un autre nom.

Suite Un voyage en Italie... ou presque Quelle nuit affreuse, effrayante, épouvantable. Au petit matin, piquant enfin du nez, les rayons de soleil heurtent ma macule au staccato des bogies. Heureusement, mon petit mari chéri revient du wagon restaurant armé de cafés et croissants. Il me porte secours, trouve mes lunettes noires juste avant que ne se déclenche une crise ophtalmique. ...


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Editions du Désir - Clic

Nathalie Gendreau "La Peau d'Anna" éditions Dacres

la_peau_d_anna_300.jpgLa Peau d'Anna - éditions Dacres

Résumé - Je suis là, dit-elle d’une voix qu’elle voulait neutre. Une main posa un livre sur une table basse, ainsi qu’une cigarette qu’elle écrasa. Anna ne voyait que les longs doigts, ces mêmes doigts effilés qu’elle s’amusait à compter toute petite lorsqu’elle découvrit la magie des chiffres.
Quand Gérard Volène se leva de son fauteuil, Anna ne reconnut pas l’homme qui avançait vers elle, la démarche fragile et hésitante. Dans ses souvenirs, son père était toujours tiré à quatre épingles, portant l’élégance en toutes occasions. Trente-cinq ans plus tard, le géant fantastique de son enfance avait tout simplement vieilli.


Version contemporaine de Peau d’Âne, "La Peau d’Anna" est l’histoire d’un amour fusionnel et ambigu entre un père et sa fille, le cheminement d’une femme qui se libère d’un passé dont elle est prisonnière pour changer de peau et renaître à elle-même. Pour y parvenir, il lui faudra combattre les fantômes de son enfance et faire face à la maladie d’Alzheimer de son père qu’elle retrouve trente-cinq ans après leur séparation.

 La Peau d’Anna est une fantastique plongée dans les profondeurs de l’être, où surnagent secrets de famille et mensonges.


Le Figaro : "Tout au bout de l’émotion, Nathalie Gendreau propose… une histoire bouleversante."

Psychologie Magazine : "L’auteure construit une histoire poignante où il est question de secrets de famille, de failles de la mémoire, du sentiment paralysant de culpabilité et, surtout, de pardon."

Radio Bleue IDF - Coup de cœur d’un libraire : "Un livre absolument fabuleux !"