samedi, 01 août 2020
Les meilleures nouvelles d'Anton Tchekhov - Editions Rue Saint Ambroise - Parution mai 2020
Les meilleures nouvelles d'Anton Tchekhov
En France, Tchekhov est surtout connu pour son théâtre. Mais au-delà des frontières, ce sont surtout ses nouvelles qui font la renommée de l’auteur. Aurions-nous négligé le nouvelliste à force de célébrer le dramaturge ? Ses nouvelles peuvent-elles rivaliser en densité et en force d’imprégnation avec Oncle Vania, La Mouette ou La Cerisaie ?
Pour découvrir cet univers composé de plus de six cents nouvelles, où les chefs-d’œuvre absolus côtoient les pochades écrites pour quelques roubles, nous avions besoin d’un ouvrage qui rassemble en un seul volume le meilleur de l’œuvre de Tchekhov. Ces nouvelles, entièrement retraduites dans une langue plus respectueuse de la syntaxe de l’auteur, nous permettent de comprendre pourquoi Tchekhov est considéré comme le père de la nouvelle moderne, voire comme le fondateur d’un genre nouveau.
Après Virginia Woolf et Katherine Mansfield, ce volume est le troisième titre de la collection "Les meilleures nouvelles", une sorte de bibliothèque idéale de la nouvelle qui rassemble les oeuvres essentielles des grands nouvellistes du XXe siècle.
Les meilleures nouvelles d'Anton Tchekhov Clic
Editions Rue Saint Ambroise
308 pages, 14,90 euros
3, rue Cassini 75014 Paris
08:55 | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 17 juin 2020
Notre Dame de Paris - Les Passagers de la cathédrale - Valère Staraselski - 16 avril 2019
Les passagers de la cathédrale
Qui dira, davantage que l’immense tristesse, que la fragilité et la limite des mots officiels, l’effroi, la sidération, le désarroi total, la douleur profonde, la colère aussi comme une défense, devant cette inconcevable réalité: Notre-Dame de Paris prisonnière de la fureur des flammes ! Notre-Dame de Paris livrée au brasier, suppliciée. Notre-Dame, telle une martyre figée au milieu des flammes, comme ligotée, muette d’épouvante, incapable de se défendre, de se défaire, d’échapper à cette absolue, injustifiable et indéfendable injustice ! A cette cruauté. Pourquoi elle ? Pourquoi précisément elle, vieille dame qui veille sur la capitale et le pays depuis huit siècles ? Pourquoi elle sans qui Paris n’est plus Paris ? Pourquoi elle sans qui notre pays, si malmené en ces temps-ci, se réveille un peu abasourdi, orphelin ? Pourquoi elle qu’un écrivain magique a, par la grâce d’un roman de papier, rendu au peuple en inscrivant durablement cet édifice de pierre, Notre-Dame de Paris, dans l’imaginaire d’une nation jusqu’à faire de cette église la maison de tous les Français ? Les noms propres de Quasimodo comme celui de Gavroche des Misérables n’appartiennent-ils pas depuis longtemps au langage courant ? De noms propres ne sont-ils pas devenus noms communs, communs à tous, pour tous ? Pourquoi ce symbole de notre histoire auquel nous tenons tant ? Oui, la peine et l’affliction sont grandes. Cette dame sur un quai de la Seine qui réclamait l’intervention des Canadairs en s’écriant: « C’est plus qu’un bâtiment qui brûle, c’est notre histoire ! » Quoi de plus à la fois personnel et collectif que l’Histoire, ce présent de tous s’installant dans la mémoire donc dans la durée, donc dans le tissu de l’existence d’un peuple.
La vue de la flèche de cet édifice sacré et consacré, national et universel, reliant la Terre au Ciel, les hommes à leurs rêves, se cassant et puis s’effondrant sur elle-même, a brisé le cœur des plus endurcis. Notre-Dame de Paris ! A prononcer ces mots, un sentiment infini de considération, d’estime et d’affection envahit celle ou celui qui parle, tout comme celles et ceux qui écoutent. Car l’intense émotion qui frappe les catholiques s’étend non seulement aux autres croyants mais plus bien largement à celles et ceux en qui les valeurs humanistes sont ancrées et pour qui tout être, croyant ou non, est d’abord sa sœur, son frère. Car la religion pour être parfois, selon Marx, « l’opium du peuple» est d’abord, selon le même, « le soupir de l’âme opprimée, l’âme d’un monde sans cœur. »
D’aucuns voient déjà, dans ce malheur, un signe des temps, de l’incurie de notre temps. Peut-être. Pour nous, retenons en ce début de Semaine sainte que les moments les plus forts de ce récit chrétien nous conte la Passion, c'est-à-dire la souffrance endurée dans la dignité pour aboutir à l’idée de Résurrection, c'est-à-dire de renaissance, de renouveau. C’est du reste sa force.
Sans doute que dans ces instants durant lesquels a eu lieu ce qu’il faut bien nommer un partage fraternel, une communion, devant le terrible incendie qui a ravagé Notre-Dame, communion qui perdure, pouvons-nous constater, dans notre société atomisée par la recherche mortifère de l’avoir, le besoin irrépressible et redoublé d’être ensemble autrement. Il nous est possible également de nous souvenir de ces paroles du chef des catholiques, le pape François qui, pour qualifier « le désir sans retenue de l’argent qui commande » employait l’expression de « fumier du diable ».
L’émoi provoqué par ce qu’un quotidien national nommait Notre- Drame tandis que le New York Times consacrait dès hier soir un long article à cette tragédie, l’émotion populaire, sont indéniables. En dépit de la dimension médiatique, ce saisissement n’est pas superficiel, il témoigne que, dans notre diversité même, le patrimoine nous constitue.
Ainsi, qu’on le veuille ou non, qu’on le sache ou pas, ce mardi 16 avril 2019, nous rappelle que nous avons été, que nous serons un jour ou l’autre, que sommes tous, en quelque sorte, des passagers de la cathédrale.
Les passagers de la cathédrale - Valère Staraselski.pdf - Clic
Le site de Valère Staraselski https://valerestaraselski.net/site/
23:10 | Lien permanent | Commentaires (0)
L'Atelier d'écriture en Normandie - juillet 2018 - animé par Jean-Lou Guérin
Jean-Lou Guérin animait des ateliers d'écriture aussi bien à Paris qu'en Normandie que dans le Morvan. Il avait le don d’entraîner les personnes qui travaillaient avec lui à se surpasser, se dépasser. Tout était prétexte à écrire. Jean-Lou au cours des ateliers à la campagne avait l'art de concocter de bons petits plats pour le plaisir de tous dont un certain lapin...
Les images de l'atelier d'écriture début juillet 2018
https://1drv.ms/f/s!AqBEkXIFH0jWqStPkcJiGLenLBOE - Cliquez Ici
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20:20 | Lien permanent | Commentaires (0)
Nouvelle collection "Les meilleures nouvelles" de La revue Rue Saint Ambroise
Nous sommes heureux de vous annoncer la parution du premier titre de notre nouvelle collection Les meilleures nouvelles.
Son objectif est de mettre à la disposition des auteurs que nous sommes une bibliothèque idéale de la nouvelle qui nous permette de découvrir en un seul volume l'essentiel de l'œuvre des grands nouvellistes du XXe siècle, grâce à de nouvelles traductions particulièrement soignées.
Nous avons décidé de commencer cette collection par une auteure que nous connaissons bien en tant que romancière, mais assez mal en tant que nouvelliste, Virginia Woolf. L’œuvre de Woolf est pourtant inconcevable sans l’apport de la nouvelle. Élément fondateur de son écriture où naissent, grandissent et se développent toutes ses découvertes littéraires.
Si vous voulez recevoir Les meilleures nouvelles de Virginia Woolf, il vous suffit de nous communiquer votre adresse postale par retour de mail. Le règlement (12 euros) ne s’effectuant qu’après la réception du livre. Vous pouvez également l’acheter à travers notre nouveau site.
Merci d'avance pour l'intérêt que vous voudrez bien porter à notre travail. S'il vous semble utile et intéressant, n'hésitez pas à le faire connaître autour de vous.
Très cordialement à vous. Bernardo Toro
Revue Rue Saint Ambroise
3, rue Cassini 75014 Paris
https://www.ruesaintambroise.com
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Nicole Tourneur - auteure - Initiatrice du blog des mardis littéraires
En juin 2018 - Jean-Lou Guérin fêtait ses 80 ans avec ses amis lors d'un méga pique nique. Il a offert Où va le temps de Nicole Tourneur à ses invités.
En mai 2011, Nicole Tourneur, une grande amie de beaucoup d'entre vous, est décédée.
Sa joie de vivre communicative, son sourire, son tempérament dynamique et ses ouvrages nous restent.
Vous pouvez vous procurer auprès des éditeurs de Nicole Tourneur ses derniers livres Où va le temps (2010) éditions de Janus et La cerise sur le Gâteau (2011) éditions Du bout de la rue.
Nicole Tourneur auteure, s'est essayée avec bonheur à la poésie, aux nouvelles, aux romans et également à la littérature pour la jeunesse.
Nicole Tourneur était membre de la Société des gens de lettres et écrivaine adhérente de la Maison des écrivains et de la littérature.
La Bibliographie de Nicole Tourneur - Clic Ici
Nicole Tourneur et Patrick Ottaviani sont les initiateurs du blog des Mardis littéraires de Jean-Lou Guérin. Fin 2010, Nicole Tourneur se sentant fatiguée a demandé à Arlette Vidal-Naquet de la remplacer.
Le mardi 7 mai 2013 a eu lieu une Soirée exceptionnelle - Soirée Nicole Tourneur - Soirée du souvenir - Nouvelles" Où va le temps…" éd. de Janus - CD à titre d’action caritative par la Bibliothèque Sonore d'Orsay Val de l’Yvette à l’intention des personnes déficientes visuelles. Interview de Nicole Tourneur - radio FM 93.9. Dominique Bellon a présenté La Bibliothèque Sonore d’Orsay de l’association des Donneurs de Voix. En présence des éditions du Bout de la rue, des éditions Gunten et Janus.
Soirée exceptionnelle - Soirée Nicole Tourneur - Soirée du souvenir - Clic Ici
Nicole Tourneur Abécédaire - Clic Ici
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18:30 | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 28 mars 2020
hommage à Jean-Lou Guérin -Jeanne Marie - Le jardin des poètes
Le jardin des poètes - Jeanne Marie - hommage à Jean-Lou Guérin Clic
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Jean-Lou Guérin nous a quittés.
Jean-Lou Guérin est décédé le 26 juillet 2018.
Jean-Lou Guérin avait fêté en juin 2018 ses 80 ans. Il avait reçu ses nombreux amis, le pique nique était joyeux et bon enfant.
Les Mardis littéraires de Jean-Lou Guérin existent depuis 1998 et nous devions boire le champagne en septembre pour fêter les vingt ans.
Nous nous devons de souligner que Jean-Lou Guérin a permis à de nombreux auteurs de parler de leurs ouvrages, de les promouvoir.
Le mardi 4 septembre 2018 au premier étage du café de la mairie à 20h30 sa famille, ses amis étaient présents pour parler de lui, évoquer cet homme de qualité. Beaucoup de monde, salle comble, des personnes n'ont pas pu rentrer... Des hommages touchants qui démontraient à quel point il aimait les livres, les auteurs, les éditeurs._______________________________________________________________________Les commentaires sont ouverts sur cette noteLa note "Hommages des uns et des autres " permet à toute personne qui souhaite s'exprimer de le faire en envoyant le texte à Arlette Vidal-Naquet arlettevn@free.fr
18:00 | Lien permanent | Commentaires (7)
lundi, 27 janvier 2020
Les Hommages des uns et des autres
Annie Bearez - Jean Lou était écoutant bénévole à SOS amitié depuis bien longtemps, il aimait dire qu’il était" taiseux", ce mot lui correspond bien, j’ai encore du mal à parler de Jean Lou au passé. Il parlait peu, mais, dès qu’il disait quelque chose, nous étions tout ouie, ses paroles étaient denses, précises, riches. J’ai eu la chance d’être dans le même « partage » (réunions en groupe des écoutants avec un psy qui nous aide à réfléchir sur notre écoute a SOS amitié) plusieurs années, et nous avions nos rituels : le petit café avec le petit biscuit avant le partage, avec quelques mots échangés. Jean Lou aimait me parler de lui, de ses ateliers d’écriture, de ses cafés littéraires, et oui, pour un taiseux, c’est précieux. J’appréciais sa présence, apaisante pour moi, il était aussi un modèle : si vivant, si beau, si grand dans tous les sens du terme Tu es parti trop tot, Jean Lou. Tu restes présent dans les murs de Paris Sud, notre "antre", et aussi dans mon cœur.
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Jean-François Blavin - Hommage à Jean-Lou - J’ai connu Jean-Lou Guérin grâce à ses fameux "Mardis Littéraires" du Café de la Mairie à Saint- Sulpice. Je m’y rendais chaque fois que mon emploi du temps me le permettait. J’appréciais son accueil attentif ainsi que le soupçon d’humour qui filtrait autour de certaines de ses phrases. Il avait la gentillesse de m’inviter lors de la signature de mes livres. En compagnie de Nicole Durand nous étions parfois parmi les lecteurs de ses invités. A l’inverse de certaines personnes quelque peu infatuées parmi les gens de plume, il ne s’affichait jamais, ses qualités humaines se devinaient. Il ne disait rien de ses propres créations. Il n’empêche, sa place était reconnue dans les milieux littéraires. Je repense avec émotion à la fête de ses 80 ans si récente. Son accueil et son attention pour chacun donnaient une ambiance simple et joyeuse, le temps était magnifique, sa famille et ses amis étaient heureux. Cinq ans auparavant la fête s’était déroulée dans la maison, le temps était à la pluie, mais avec le même climat chaleureux. Il devenait peu à peu un ami ; mon affliction est grande.
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Monique Bonnier - J’ai été très émue par tous ces témoignages sur Jean Lou de gens aussi divers. Il y avait des écrivains confirmés et d’autres moins, des éditeurs, et aussi de simples participants à des ateliers d’écriture dont je fais partie. Je me sens si différente du monde des écrivains que cela m’a impressionnée de partager avec eux mes souvenirs de Jean Lou. Il savait aussi bien aider la personne qui n’a jamais écrit que la personne qui a déjà publié, car il fonctionnait avec son cœur, sans chercher la rentabilité. Il était guidé par son écoute de l’humain en chacun. Je l’ai connu il y a 14 ans aux ateliers d’écriture de Rueil et il apportait tellement que j’ai eu besoin de continuer d’être en contact avec lui. J’ai apprécié son écoute particulière, comme s’il avait des antennes spéciales. Sa présence toujours nuancée et discrète était comme un fil souple qui aidait à avancer. Il faisait du sur mesure, sans faire du formatage. Il s’adaptait à chacun. Ce n’était pas toujours facile, disait-il. Je pense qu’il écoutait sa bonne étoile. Elle lui apportait le renouveau. Il écrivait avec nous. Ses écrits étaient souvent décalés, pleins de dialogues, d’humour et d’optimisme. Il y évoquait souvent Germaine et les cloches qui tintinnabulaient. L’écriture pour moi, était laborieuse. A travers cet art pour lequel je n’avais aucune prédisposition, son aide m’a permis d’avancer sur mon chemin de vie...
Monique Bonnier Hommage - Ici
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Brigitte Brami - La première fois, je n’ai pas osé lui parler. Ce petit bonhomme de près de 80 ans ne s’intéressait qu’à la poésie et la littérature. J’avais peur d’en faire trop, de n’être pas assez face à Jean-Lou Guerin, et ses yeux verts pétillants qui vous regardent. La première fois, je l’ai donc juste salué sans doute maladroitement, avec mon exubérance détestable habituelle et je suis partie à la fin d’une de la soirée. Et je suis revenue. Il invitait des ami-e-s à moi que je rencontrai avec plaisir dans ce lieu devenu mythique face au marché de la poésie se tenant en juin : le Café de la Mairie, place Saint-Sulpice. Et puis, je lui ai proposé un café autour de mon livre : Miracle de Jean Genet et il a accepté. Tout de suite. Il avait confiance. Et même si je ne fus pas régulière à ces rencontres hebdomadaires, je fus toujours bien reçue et bien repue de poésie et de littérature. Je découvrais alors l’humour gigantesque de Jean-Lou, toujours mine de rien. Toujours discret mais au sourire ravageur et la douceur de sa voix mesurée et un peu faible qui forçait à l’attention et à la concentration. La petite voix mais la grande exigeante dans les mots: "Vous avez rameuté du monde pour votre mardi littéraire ?" m’avait-il demandé au téléphone...
Brigitte Brami - Ici
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Jean-Claude Caillette - C’est avec beaucoup de stupéfaction et de tristesse que j’ai appris le décès de Jean-Lou. Depuis une dizaine d’années, je fréquentais - quoique d’une manière épisodique – "les mardis littéraires de Jean-Lou Guérin", tant comme participant, qu’en tant qu’auteur. Grâce à lui, j’ai rencontré et lié des connaissances - si ce n’est des amitiés - avec des auteurs ou professionnels du livre, ou simplement des amoureux de la littérature. J’ai beaucoup aimé ces rendez-vous apaisés. Quelques fois, nous nous y rendions à l’avance et dînions de quelque croque-monsieur ou assiette de crudités avec des amis supporters d’un écrivain. Jean-Lou animait le café littéraire comme il était dans la vie, me semble-t-il ; avec la discrétion qui le caractérisait. Quand on le connaissait mieux, on pouvait même déceler une véritable humilié dans son comportement vis-à-vis de ce milieu où, pour certains, le paraître est une attitude...
Jean-Claude Caillette - Ici
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Anne Calife - Mille mardis - 20 ans de mardis littéraire au café de la Marie. Il faut compter, oser compter : Jean – Lou a eu plus 1000 mardis à son actif. Présent chaque semaine, sauf en été.
Plus de vingt-ans, soit plus de 1000 fois, cet aller-retour Paris-Ivry, chargé de son lourd sac contenant des livres. A soixante ans, soixante-dix ans, quatre-vingts ans, non, Jean-Lou ne voulait pas qu’ on les lui porte. Ne parlait jamais de lui. Discret, humble, assis toujours à la même place, devant le vestiaire.
Regard vert, éternelle moustache et son verre de Bourgogne. Attentif, il comptait le nombre de personnes. Connaissait tous les auteurs, tous les petits éditeurs. D’une générosité hors du commun, il offrait une boisson à l’invité, des livres, écrivait à tous. Répondait à chaque appel. Enregistrait toutes les doléances. Il a battu le record de présence littéraire, malgré l’âge, la fatigue. Jean-Lou, tu vas tous nous manquer. Atrocement.
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Marie-Claire Calmus - "Je revois jean-Lou surgir dans la salle de spectacles ou d'exposition , les bras encombrés de grands sacs en plastique pleins de livres, venant de quelque librairie amie comme la Lucarne des Ecrivains où il animait un atelier d'écriture. Je n'oublierai pas cette délicate et infaillible amitié, ce soutien continu à mes efforts et à mes travaux. A jamais merci Jean-Lou !"
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Didier Cambon - Jean-Lou le passeur - Je voudrais évoquer le Jean-Lou pédagogue de l’écriture et animateur d’atelier d’écriture, organisateur de stages à la campagne, ce qu’il faisait depuis plus de trente ans. J’aimais bien l’accompagner dans l’organisation, j’étais son "lieutenant" comme il disait. Qui ne reconnait que Jean-Lou était un formidable d’animateur de groupe de toutes sortes ? Boute-en-train qui mettait à l’aise même le plus timide, mais également réservé, si discret sur sa vie personnelle et celle des autres, il avait l’élégance du rieur qui ne tape pas sur le ventre ! Par exemple, je le connaissais depuis 20 ans, mais j’ai découvert en juin dernier seulement, la composition exacte de sa famille ! Jaloux de sa liberté, il protégeait celle des autres et se gardait bien de manipuler et d’abuser de sa position d’animateur de stage. Par exemple, dans le domaine de l’écriture il se gardait bien de juger le contenu de nos petites œuvres spontanées. Au plus il nous donnait une piste pour améliorer le texte ou le faire résonner avec une évocation qu’il avait ressentie, mais jamais il ne se mêlait du contenu, de l’intrigue, il restait sur la forme et toujours dans le sens de allègement, du retrait, de la création d’un espace d’interprétation libre pour le lecteur...
Didier Cambon Ici
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Claude Chagnol - Le départ vers des ailleurs de Jean Lou Guérin me peine d'autant qu'il m'était fidèle depuis belle lurette. En effet j'ai eu le privilège d'être convié plusieurs fois au café de la Mairie pour y présenter des livres. Et à chaque fois Jean Louis savait s'effacer derrière ses invités pour mettre en vedette ses plumitifs qui sont pour la plupart devenus ses amis C'est une figure incontournable des cafés littéraires parisiens qui disparaît avec lui. Pour beaucoup de plumes contemporaines, c'est un ami qui nous devance dans cet inconnu où nous aboutirons tous. Et je ne doute pas qu'il nous y attend avec l'œil de la connivence qui inclue sans aucun doute une évidente bienveillance, ce qui pour lui allait de soi...
Claude Chanaud Ici
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Guy Chaty - J'ai été choqué par le décès de JEAN-LOU. Je l'avais connu il y a longtemps : dans les années 80 à l'espace du possible, puis rencontré à diverses occasions et surtout au café St sulpice. Il m'a invité fréquemment pour que je présente mes livres ou ceux d'autres auteurs. Nous aimions nous retrouver. Nous avions pris rendez-vous pour le mois de mars 2019...Sa disparition laisse un grand vide. Merci à toi, JEAN-LOU.
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Maggy De Coster - Le monde littéraire est en deuil - Je suis très attristée par la disparition inattendue de Jean-Lou Guérin qui m'avait invitée par deux fois aux Mardis Littéraires, cette manifestation qui rassemble des auteurs de tous genres. Je l'appréciais beaucoup pour sa générosité, son esprit d'ouverture, sa spontanéité d'autant qu'il m'avait fait l'honneur de m'inviter en juin dernier à son anniversaire avec tant d'autres écrivains et nous avons passé un moment très convivial avec lecture de textes des uns et des autres à la clé. Toujours au mois de juin, à la dernière séance des Mardis littéraires, il m'avait demandé si j'étais contente de la rencontre autour de son anniversaire. Ma réponse ne pouvait être que positive. Dans cette perspective, il m'avait promis de m'inviter une nouvelle fois aux Mardis littéraires. On s'était séparés dans l'intention de se revoir à la rentrée...
Maguy De Coster Ici
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Cécilia Dutter – Hommage à Jean-Lou - Il y a une dizaine d’années, alors que j’étais primo-romancière publiée chez un tout petit éditeur parisien, Jean-Lou Guérin a été le premier à me tendre la main en me faisant une place au sein de la prestigieuse programmation de ses « Mardis littéraires ». Ils ne sont pas si nombreux dans le difficile et très codifié milieu littéraire à n’accorder aucune importance à l’étiquette éditoriale pour ne se fier qu’au texte et à l’émotion qu’il provoque chez le lecteur. Jean-Lou était de ceux-là. Il avait des coups de cœur et les défendait en permettant aux auteurs de son choix de venir présenter leur production pour en débattre avec des amoureux, comme lui, de la littérature. Ils sont également fort rares ceux qui demeurent fidèles à leurs tout premiers engouements...
Cécilia Dutter Ici
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Mona Gamal El Dine - L'Homme de silence
C’est la pluie de juillet qu’un cri d’enfant brise le silence.
O silence, soit le lien entre lui et nous.
Un lien de larme coule douce.
O merveilleux silence !
Je contemple la fontaine de l’oiseau en silence.
Un chant t’accompagne que tu sois printemps avant tous les printemps.
Tu as laissé derrière ton silence les visages des poètes...
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Jeanne Guizard - Pour Jean-Lou - Jean-Lou, ta disparition a fait venir mes larmes, moi qui ne pleure jamais, comme si je perdais une deuxième fois mon père. J’ai compris avec toi le sens des mots humilité, délicatesse, discrétion. Ta présence était silencieuse, d’autant plus forte pour chacun. On savait que tu étais là, toujours bienveillant. Tu aimais les gens qui écrivent, qui ont des choses à dire sur la vie. Tu aimais les gens, tout simplement. Tu ne donnais jamais d’ordre, tu laissais venir en toute liberté...
Jeanne Guizard Ici
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Remi Huppert - J’ai appris avec beaucoup de tristesse le décès brutal de notre ami Jean Lou Guérin. Je le connaissais bien depuis dix ans, grâce à Arlette, pour avoir présenté plusieurs de mes livres aux Mardis Littéraires dont il était l’animateur zélé et infatigable. Il avait réussi à faire de ces Mardis un rendez-vous incontournable de la littérature, permettant à de nombreux auteurs de faire connaitre leur travail. Nous nous sommes revus la dernière fois à l’occasion de son anniversaire auquel j’avais participé au printemps alors qu’il était entouré de l’affection des siens. Je garderai toujours le souvenir d’un homme cultivé, discret, attentif et entièrement dévoué à la cause littéraire qu’il servait si bien. Toutes mes pensées vont à sa famille et à ses amis.
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Luce Jame - Un homme de cœur et un inlassable passeur, toujours prêt à aider à promouvoir un livre. Discret et pudique, c’était un distrait attentif, avec un sens de l’orientation des plus fantaisistes. On se le rappelle tous s’assoupissant pendant une présentation qui ronronnait et qui durait un peu trop à son goût, mais comme les chats il ne dormait que d’un œil et donnait le signal de la fin de la soirée avec sa phrase habituelle « Et n’oubliez pas vos cadeaux, Noël approche – ou bien c’était les vacances… – les livres sont à votre disposition ». Je ne connais personne d’autre qui pourrait le faire avec autant de naturel. Et puis le dernier verre avec l’auteur et le lecteur. On repassait la soirée en revue et si l’assistance avait été particulièrement nombreuse et qu’il avait fallu aller chercher des tabourets supplémentaires Jean-Lou et l’auteur étaient particulièrement heureux. Je garde le souvenir de notre dernière conversation fin juin en allant au lycée Henri IV. Il me parlait de son prochain voyage à Bruxelles, de ce qu’il allait y faire, de l’habitude qu’il allait retrouver de prendre son premier café du matin dans le même café tout en lisant son journal, et de son anniversaire où il avait offert à chacun de ses invités le recueil de nouvelles Où va le temps de Nicole Tourneur, dont nous avions fait la présentation aux mardis littéraires quelques mois avant le décès de Nicole.
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François Kasbi - J'aimais beaucoup Jean-Lou, sa discrétion, son attention, sa douceur, son sourire bienveillant. J'ai présenté mes trois derniers livres aux Mardis Littéraires, depuis 2011. Et je devais présenter le prochain en novembre. J'espère qu'on le fera. Qu'on préservera et prolongera le geste inaugural de Jean-Lou qui a procuré du bonheur à beaucoup d'écrivains, leur a permis de LE rencontrer, et de rencontrer leurs lecteurs. S'il y a des modalités pour "justifier" une vie, "rendre heureux" ne semble pas la moindre. Jean-Lou a fait ça - aussi. Et je suis sûr qu'un jour prochain d'aucuns - des universitaires, des étudiants - s'aviseront du rôle souterrain, entêté, insistant de ces Mardis dont il était l'âme. En littérature, pays somptueux et très divers, chaque rôle a sa géographie, et son histoire. La géographie, c'était la place Saint-Sulpice et le Café de la Mairie. L'histoire, elle est à faire - mais elle est d'ores et déjà "culte", comme la place et le café qui l'ont abritée. Merci Jean-Lou. Merci. Je penserai à toi en novembre. On fêtera ça - et on sourira. Comme toi. Toujours.
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Mathias Lair - J ai rencontré Jean Lou dans un atelier d’écriture, à l’Aleph, au début des années 90. Puis nous fûmes voisins, près de la rue de Vaugirard. Il voulait alors monter avec moi un atelier d’écriture : nous avons réfléchi au projet, construit quelques outils de communication, je ne sais plus comment ni pourquoi nous l’avons abandonné.Je l’ai retrouvé plus tard à ses Mardis littéraires. Discret, assis en fond de la salle, jamais en devant de scène, je dirai : tenant à donner à l’autre toute la place. Il se contentait d’être généreux, il ne tenait pas à ce que cela se sache, il ne cherchait pas à en tirer des dividendes. Accueillant aussi bien les auteurs inconnus que les connus, leur attribuant une même valeur humaine. Je suis venu trois fois présenter mes livres à ses Mardis...
Mathias Lair Ici
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Armel Louis - Oraison funèbre de Jean-Lou Guérin - à Courcy-aux-Loges le vendredi 3 août 2018 - Il y a quelques mois je me trouvais à cette place, pour l’enterrement de ma mère. Je peux comprendre aujourd’hui le ressenti de la perte de votre père, de votre parent, de votre ami. Perdre une mère, c’est couper le cordon ombilical une seconde fois ; perdre un père, c’est trancher le fil d’Ariane du labyrinthe de la vie. Les enfants enterrent leurs parents, voilà l’ordre des choses. On en est accablé, mais on en sort grandi, agrandi. Les survivants sont augmentés de la mémoire de ceux qu’ils ont aimés, avec qui ils ont partagé les bonheurs, les heurs et les malheurs, avec ceux-là qui sont partis. Jean-Lou n’aurait pas aimé ce discours bien sérieux. Il se serait moqué gentiment de moi, et l’on aurait bavardé, autour d’un verre de vin, de littérature ou d’éditions. Il en aurait profité pour marchander quelques bouquins d’occasion de ma librairie et, après une âpre discussion, on aurait trinqué de nouveau avec la dive bouteille. La vie est une chose trop sérieuse pour qu’on la prenne sérieusement. Nous nous étions rencontrés à travers l’amour des livres, des mots, de l’écriture. Sa passion l’avait amené à fonder, il y a vingt ans, un salon hebdomadaire, les Mardis littéraires, place Saint-Sulpice, à 20h30...
Armel Louis Ici
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Jeanne Marie - Un passeur discret, Jean-Lou Guérin s'en est allé une nuit de juillet... aimable, d'une admirable constance... il était la bonté même.... quelle triste nouvelle ! Il était toujours là, souriant attentif à l'écoute, comme un loup aux aguets, silencieux. Chaque semaine le mardi soir jusqu'au départ des derniers invités de "ses Mardis littéraires de Jean-Lou Guérin" : combien de poètes, écrivains, musiciens, lui doivent tant qui ont monté les marches du Café, son petit escalier de bois, jusqu'à la salle du premier, à l'ombre du clocher de l'église Saint Sulpice et des grands arbres. Cher Jean-Lou, comment imaginer son absence désormais de cette charmante salle carrée...?
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Giovanni Merloni - La disparition soudaine de Jean-Lou Guérin m'attriste beaucoup et m'impressionne aussi. On n'est jamais préparé à accepter cette réalité de la mort et cela déclenche immédiatement un sentiment de manque et de regret pour la personne qui disparaît et aussi pour tout ce qui vivait autour de lui, grâce à son engagement constant, qui disparaît aussi. J'imagine bien le chagrin et les sentiments bouleversés de tous ceux qui ont partagé de près le travail de Jean-Lou Guérin. Mais je crois qu'il faut surtout penser à tout ce que cette belle personne a donné, au lieu de se plaindre pour ce qu'il n'y aura plus après sa mort ! Le portrait de cet homme simple et gentil que nous livre Valère Staraselski correspond parfaitement à mon ressenti et je partage aussi les mots sincères de Jean-Claude Caillette. Me voyant toujours moins en acteur qu'en spectateur des mardis littéraires, j'ai échangé très peu avec Jean-Lou, car je respectais les attitudes réservées que cet homme généreux s'imposait, je crois, pour consacrer toutes ses énergies à la réussite de chaque soirée...
Giovanni Merloni Ici
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Françoise Michel - J’ai appris en octobre seulement le décès de Jean-Lou. Quel étonnement! Puis quelle émotion ensuite ! J’avais encore tellement présentes les images de son anniversaire, de tous ses amis réunis dont tant d’écrivains, ainsi que sa famille. Il était si entouré, très aimé. J’ai connu Jean-Lou il y a 20 ans, en atelier d’écriture. J’aime les mots, les phrases, l’acte d’écrire, mais je n’ai pas la patience ni la persévérance de tous ses amis écrivains qu’il invitait au café de la Mairie le mardi. Je les admire tous et j’ai eu beaucoup de plaisir à dialoguer avec quelques-uns en juin. Travaillant tard le mardi, j’ai peu fréquenté le café littéraire ; les rares fois furent toujours de bons moments et j’ai ma petite dizaine de livre dédicacés. Jean-Lou venait régulièrement à notre rencontre de conteurs que j’organisais chaque année. C’était un magnifique conteur ! parfois il improvisait avec succès ! Comme il va nous manquer ! Je n’aime pas cette impermanence -là. Je n’oublierai jamais sa simplicité, sa discrétion, sa belle générosité. J’ai beaucoup de gratitude pour lui. Je suis heureuse que les mardis littéraires se poursuivent en sa mémoire, en son honneur. Mes amicales pensées à toute sa famille.
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Isabelle Minière
Il était là.
Il était là, à sa table, toujours la même.
Discret, un peu mystérieux. Que pensait-il ? Que ressentait-il ?
Je le sentais content d'être là, content qu'on soit venus, avec un petit mot pour le dire.
Il m'a toujours saluée avec beaucoup de gentillesse, ça me faisait plaisir de le voir, chaque fois, à sa place, à sa table. Toujours un peu mystérieux. Ça me plaisait bien, cet aspect mystérieux. Qui étiez-vous, Jean-Lou ? C'est bien, de partir avec ses secrets.
J'aimais l'entendre nous rappeler, à la fin de chaque mardi littéraire, de penser à nos cadeaux de Noël, surtout quand on était en été, ce qui fut le cas, cette toute dernière fois.
Cette blague potache, malicieuse (surtout en été) me donnait l'impression qu'il serait toujours là.
Il y a des personnes qu'on voudrait immortelles...
Isabelle Minière Ici
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Sarah Mostrel - Le 29 juillet dernier, j’apprenais la disparition de Jean-Lou Guérin. Ce fut un choc et une grande tristesse qui alors s’emparèrent de moi alors que j’étais sur mon lieu de vacances. Car Jean-Lou, je l’ai connu en 1998, lorsqu’il lançait ses soirées littéraires, il y a 20 ans. Je découvrais alors le Café de la mairie, place Saint-Sulpice, en même temps que je m’apprêtais à publier mon premier livre. Je me souviens encore la discussion que j’eus alors avec celui à qui je confiais mon engouement par rapport à l’écriture mais aussi mes doutes. En retour, je recevais ses encouragements et une douceur que je lui ai toujours connue.
Nombreux furent les mardis soirs où pour rien au monde je ne ratais les soirées de Jean-Lou. Quel bonheur de découvrir de multiples auteurs, connus ou inconnus, venus parler de leur ouvrage ! J’étais passionnée par ces débats et cherchais par-dessus tout à comprendre les raisons qui poussent un écrivant à écrire. Peut-être ainsi voulais-je comprendre ma propre démarche…
Sarah Mostrel Ici
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Patrick Ottaviani - Lettre à Jean-Lou Guérin - Cher Jean-Lou, Je viens d’apprendre que tu t’en étais allé. Il n’y a pas si longtemps, le 10 juin, nombreux étaient venus te souhaiter un joyeux anniversaire dans une maison agrémentée d’un superbe jardin aux abords de l’hippodrome de Chantilly. Comme cadeau, tu avais souhaité que chacun participe à ton projet d’achat d’une voiture. Ce jour-là, le soleil était au rendez-vous, juste ce qu’il fallait, et ce fut un magnifique dimanche à la campagne. Deux jours plus tard, le 12 juin, au terme d’un énième mardi littéraire où tu m’avais invité à présenter mon dernier livre, tu t’es mis à me parler, de loin, à travers la salle, de nos rencontres du passé. Souvent tu le faisais. Souvent tu aimais à redire les mêmes choses vécues. Ça m’agaçait un peu, mais au fond de moi, j’étais heureux et fier que tu extraies de ta mémoire, avec une grande précision, les petits faits de notre amitié de vingt-cinq ans...
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Fabrice Pataut - J'ai connu Jean-Lou Guérin en 2001 à l'occasion de la publication de mon premier roman aux éditions Buchet-Chastel. Diane du Perier, l'attachée de presse, avait pris contact avec lui pour une présentation et une lecture aux Mardis littéraire de Jean-Lou Guérin, place Saint-Sulpice. Jean-Lou a accueilli Aloysius avec enthousiasme. Nous ne nous sommes plus quittés. Il est resté fidèle, quelque soit les genres - nouvelles, poésies - et les éditeurs qui ont suivi mon travail. Jean-Lou n'était pas taiseux ; il était discret, et sa discrétion était éloquente, généreuse et vivante, l'éclat de son regard toujours ironique et amical. Quand je passerai devant le café de la place Saint-Sulpice, je penserai désormais à lui. Cette place, qui a inspiré tant d'artistes et de poètes, l'église avec ses Delacroix, la fontaine, l'étage du café où il recevait comme s'il avait été chez lui, tous ces lieux, imposants, quotidiens, peu importe, méritent qu'on les regarde avec Jean-Lou dans son cœur.
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Françoise Rachmuhl - J’ai connu Jean-Lou il y a longtemps, environ une vingtaine d’années ; nous étions un groupe qui travaillions à la remise en forme d’une revue de nouvelles, qui est devenue « Nouvelle Donne » (cette revue existe encore en numérique https://www.nouvelle-donne.net/) ; Jean-Lou alors commençait à lancer ses mardis littéraires. J’appréciais beaucoup son action et, au fil des ans, j’ai pu me rendre souvent au Café de la Mairie. Grâce à lui j’ai découvert des écrivains que je n’aurais pas connus autrement..Chaque fois que j’ai publié un livre (roman au recueil de nouvelles), il m’a invitée à l’une de ses soirées. Comme je lui faisais remarquer que j’étais surtout connue comme auteure de jeunesse, bien que ce côté de la littérature lui ait été peu familier, il nous a cependant invités, Patrick Ottaviani et moi-même, lors d’une soirée consacrée à certaines de nos productions pour la jeunesse. J’ai toujours beaucoup apprécié sa fidélité, sa courtoisie et sa disponibilité. Il y avait entre nous, je pense, du respect et de l’affection. Jean-Lou va beaucoup nous manquer, à nous autres écrivains, comme à toute sa famille et ses très nombreux amis.
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Ethel Salducci - Jean-Lou Guérin Ce fut d’abord un nom soufflé par la libraire de mon quartier, au printemps dernier : Tu sais, tu devrais contacter Jean-Lou Guérin, il organise les Mardis Littéraires au Café de la Mairie, place Saint-Sulpice.
Ce fut ensuite une voix enregistrée sur un répondeur, une voix souriante qui m’a semblé jeune : Bonjour, vous êtes ici chez Jean-Lou Guérin. Après le top sonore, c’est à vous, parlez…
J’ai parlé de La petite Musique de Jeanne qui venait d’être publié et Jean-Lou Guérin a rapidement rappelé. J’ai déposé le roman le jour-même au Café de la Mairie et Jean-Lou m’a fait savoir peu après, de sa voix souriante et jeune, qu’il souhaitait programmer une lecture à la rentrée de septembre...
ETHEL SALDUCCI Ici
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Thierry Solé - Pour Jean-Lou
Une seule fois j'ai monté l'escalier
Vers la salle du haut, au dessus du café.
J'étais venu, lecteur de poètes
Jean-Lou Guérin se tenait en retrait,
En insatiable appétit de poésie.
Le regard, les oreilles,
Et le cœur
Grands ouverts.
Aux aguets,
Généreux,
Passeur d'auteurs.
Une seule fois j'ai descendu l'escalier,
Vers la place Saint-Sulpice,
Le prospectus de Jean-Lou Guérin
A la main.
Tout un programme,
Pour le mois à venir,
Pour un désir d'avenir.
Mais pour le mois qui viendra
Jean-Lou Guérin manquera.
Et pour les jours qui viendront
Je garderai pour Jean-Lou Guérin
Au fond de l'âme, au fond du cœur,
Le souvenir de lui
En toute discrétion.
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Marie Sizun - J'ai appris avec une grande émotion la nouvelle presque improbable de la mort de Jean-Lou. Jean-Lou mort? J'entendais encore sa voix joyeuse au téléphone : " Allo, allo! Ici Jean-Lou ! " Lui si vivant, toujours présent, infatigable, on pouvait le croire en dépit de son âge inaccessible à la maladie et surtout à la mort. Je le revois courant à travers Paris avec à bout de bras des sacs en plastique pleins de livres qu'il allait présenter à ses "mardis littéraires", ou, le premier arrivé dans la salle du haut du Café de la Mairie, les disposant sur la table et recevant avec un mot gentil chaque participant, auteurs, éditeurs, fidèles spectateurs. Comme il était content de faire salle comble ! " on a eu une belle salle, hein ?", nous disait-il après. Car le succès de l'auteur, c’était son succès, lui le modeste par excellence. Combien d'auteurs encore inconnus a-t-il présentés et permis d'avancer !..
Marie Sizun Ici
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Daniel-Philippe de Sudres - Comme je viens de l'écrire à Arlette, je découvre le décès de Jean-Lou. L'ayant clairement pressenti, je n'en suis pas surpris. Juste un brin de douleur, car cet homme m'était très sympathique : il savait donner le ton, détendre les gens coléreux et donner envie de parler, aux coincés, par des petites phrases décalées, dans leur forme, et parfaitement calées sur la situation, dans leur fond. Jean-Lou avait toujours des mots gentils, des bienveillances et des encouragements.
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Bernardo Toro - Revue Rue Saint Ambroise - Quand la revue Rue Saint Ambroise est né en février 1999, Jean-Lou a été la première personne à nous inviter à présenter notre travail, autant dire la première personne à s'intéresser à nous. Cette invitation constituait pour nous une sorte d'adoubement. A partir de ce soir-là, nous existions véritablement, nous faisions partie d'une communauté. Je sais qu'il a joué ce rôle auprès de dizaines d'auteurs et d'éditeurs et que, tout comme nous, ces personnes lui vouaient une reconnaissance simple, profonde et chaleureuse, car c'étaient les sentiments que sa personne inspirait. Il nous a invité une deuxième fois aux mardis littéraires bien des années plus tard. Après la présentation, nous sommes allés prendre un verre ensemble rue des Canettes. Toute l'équipe de la revue était là autour de lui pour le remercier. Rétrospectivement cette dernière soirée (où nous n'avons pas arrêté de rire et de plaisanter) m'apparaît comme un hommage festif et joyeux que j'aurais aimé continuer à lui rendre encore très longtemps.
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Valère Staraselski - J’ai connu, comme beaucoup d’auteurs, Jean Lou par l’activité qu’il consacrait aux cafés littéraires du mardi soir. Il doit y avoir longtemps, car j’avoue ne plus me souvenir de la date... Quand il a perdu son père, j’ai découvert un être ultra-sensible. Il est venu à plus de deux cent kilomètres de Paris afin d’assister aux obsèques de Roxane Maurer, Annie pour moi... Pour ce qui émanait de lui, sa douceur, sa disponibilité, ses encouragements, difficile d’oublier un tel homme... Il était à lui seul une véritable institution en même temps qu’un être simple, attentif, jamais pesant, d’une générosité peu commune. Difficile de ne pas aimer Jean Lou. Grâce à lui, à son engagement jamais démenti, il a permis à des dizaines d’auteurs d’exister...Il manquera beaucoup, beaucoup…
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Bernardo Toro - La Revue Rue Saint Ambroise - Quand la revue Rue Saint Ambroise est né en février 1999, Jean-Lou a été la première personne à nous inviter à présenter notre travail, autant dire la première personne à s'intéresser à nous. Cette invitation constituait pour nous une sorte d'adoubement. A partir de ce soir-là, nous existions véritablement, nous faisions partie d'une communauté. Je sais qu'il a joué ce rôle auprès de dizaines d'auteurs et d'éditeurs et que, tout comme nous, ces personnes lui vouaient une reconnaissance simple, profonde et chaleureuse, car c'étaient les sentiments que sa personne inspirait. Il nous a invité une deuxième fois aux mardis littéraires bien des années plus tard. Après la présentation, nous sommes allés prendre un verre ensemble rue des Canettes. Toute l'équipe de la revue était là autour de lui pour le remercier. Rétrospectivement cette dernière soirée (où nous n'avons pas arrêté de rire et de plaisanter) m'apparaît comme un hommage festif et joyeux que j'aurais aimé continuer à lui rendre encore très longtemps.
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Mario Urbanet - C’est la stupeur qui prévaut face à cette brutale disparition. Je n’avais pu hélas me rendre à son invitation pour ses 80 ans. Mais je comptais bien le retrouver à la rentrée pour reporter un autre RV manqué au "Mardi" qu’il m’avait offert pour cause de neige, en février dernier. Je suis triste avec ses nombreux amis. Je le disais en chaque occasion de sa présence, Jean-Lou fut pour moi un maître à écrire. Je pense sincèrement que sans ses conseils, je n’aurais jamais rien publié. Sa modestie était telle, qu’il en souriait. Mais j’ose espérer qu’il en ressentait une satisfaction bien légitime. Je garde en moi les paroles très sensibles qu’il m’a adressées lors d’une lecture à IVRY, au C33 où il était venu en voisin et en ami, nous étions convenus de nous retrouver au café de la mairie Place Saint-Sulpice pour un nouveau "Mardi" à la rentrée. Ce RV là aussi sera manqué hélas. Il demeure en moi le souvenir d’un homme bienveillant, aux conseils toujours judicieux, et l’image d’un homme de culture qui savait partager son savoir avec une prodigalité sans frontière.
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Arlette Vidal-Naquet - J’ai connu Jean-Lou Gérin par Marie Sizun, auteur. Je m’étais rendue au Café de la mairie au premier étage pour la présentation de son premier ouvrage Le Père de la petite. J’ai été séduite par l’atmosphère, par l’ambiance de la salle, par Jean-Lou Guérin qui se tenait en retrait, charmant, attentif. Au cours d’un mardi littéraire j’ai rencontré Nicole Tourneur qui présentait Où va le temps sorti en 2010. Nous avons sympathisé, nous sommes devenues amies. Elle s’occupait du Blog des Mardis littéraires de Jean-Lou Guérin, lui ne voulant ni ordinateur, ni portable. Comme sa santé déclinait elle m’a demandé de bien vouloir m’occuper du blog, ce que j’ai accepté avec joie. Je me suis donc chargée de la tenue du blog. Jean-Lou me remettait, chaque mois une feuille avec l’indication des mardis, des auteurs, des titres présentés, des éditeurs...
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Francis Vladimir - Pour Jean-Lou Guérin
C’était un homme à l’allure
Pressé, bonhomme
Aux propos rassurants
Il savait mieux que d’autres
Parler dans le silence
Un sourire en coin
Nous invitait toujours
À lui dire bonjour
Car la simplicité était
Sa politesse, sa façon d’être libre...
Francis Vladimir Ici
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Claude Yvans & Danou - Hommage à Jean-Lou Guérin "Suite Dialogue entre Dimensions" Jean-Lou avait, A car il a toujours eu de l’éternel dans son regard, A un silence porteur, plein de pleines connaissances, d’écoute et d’attention aux êtres, qui témoignent par l’Ecriture. En plus du doux moment d’une de ses paroles, qui va percuter un lieu de silence, créé juste par sa présence. En plus de ce Son d’acceptation, de ses mots qui franchissent, une Paix prononcée, avec une légèreté grave, et son rire aussi, sourire en plus, en plus de toute cette magie simple de son humanité, il va aider l’écrivaine et l’écrivain en face à parler de son écrit : c'est 20 ans de ce don, de ce calme qui enrichit le livre. D’allure et d’image très jeune par le sourire et les délicates phrases, cet accordeur d’instant du mardi soir au café Saint-Sulpice, comme venu du fond de l’écriture romantique, mais ouvert à tout ce qui viendrait changer la pensée pour un Nouveau Monde, libéré des systèmes de croyance : et il y a de l’ouvrage... Il avançait accords, agenda, écoute, et lecture de l’autre. il envoie un état de Poésie Permanente vécu dans le réel, il le prouve par lui : nous pouvons en faire une vie...
Claude Yvans Ici
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La Lucarne des écrivains - Les soirées évènements de la Lucarne
Les soirées évènements de la Lucarne organisées par Armel Louis http://lalucarnedesecrivains.wordpress.com/evenements/
Le site de la Lucarne : http://lalucarnedesecrivains.wordpress.com/
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