lundi, 27 janvier 2020
Maupassant au dortoir - Nouvelle de Valère Staraselski
Maupassant au dortoir
Les aiguilles lumineuses de ma montre indiquent minuit passé. Dehors, il vente. Pourtant, le dortoir 230 est calme. Je reprends ma déambulation parmi les travées où s’alignent les lits et les armoires en aggloméré. Quarante lits, tous occupés. Dortoir de garçons. Ils ont entre quinze et dix-neuf ans. Cette année, à la rentrée de septembre, les nouveaux sont tous restés. Aucun n’a eu le mal de la famille au point de rentrer à la maison, tous ont tenu le coup. Ils sont internes et fiers de l’être ! Même le petit Jérémy, si réservé et timide, si fragile, en cette veille de Noël, on dirait un vrai petit homme ! Elèves de cuisine ou bien en dessin d’art appliqué, peintres en lettres, staffeurs, la vie à l’état pur que ces gamins et ces gaillards ! Et si j’ai toujours préféré l’ordre à la dissipation, je n’ai jamais été enclin à empêcher de vivre qui que ce soit. Question d’équilibre. Donc, ces jeunes, il valait mieux après tout s’en occuper sérieusement sous peine de dangereux débordements. Oui, malheur au pion qui n’osait affronter cette jeunesse turbulente, animée, bruyante, excitée, percutante, si terriblement vivante ! Pas le choix, il fallait y aller ! Y aller vraiment ! Avoir les nerfs solides et du sang froid. De la patience et de l’humilité en réserve aussi… Fort heureusement, le dortoir 230 se trouve être le plus éloigné des deux dortoirs des filles situés dans une autre aile du bâtiment de l’internat. Toujours ça de gagné !... Douches et lavabos en face des toilettes collectives à une extrémité du dortoir et à l’autre, la chambre du pion – pardon, du maître d’internat – vis-à-vis de la salle de télé. Côté règlement, extinction des feux à vingt-deux heures, réveil à six heures trente. S’agissant du lever, surtout lors des matins glacés d’hiver (parfois, la surface intérieure des vitres est étoilée de glace), c’est qu’il convient d’y passer du temps pour vider un à un les lits de leurs occupants !
Il me souvient d’un matin où, en sortant du dortoir, Thierry Madagascar qui venait de la Martinique découvrit littéralement la neige sur le sol de la cour, sur les rambardes balisant l’entrée du réfectoire, les branches des arbres, les réverbères et les bois alentour, la joie moqueuse de ses copains… Donc, pour le matin, j’ai fini par trancher une bonne fois pour toutes entre les adeptes du Rock, du Punk, du Disco qui rivalisaient dès la première heure à coups de décibels que crachent leurs gros appareils à la mode. Un jour, le premier, je glissai une cassette de musique classique dans ma radio portative que je plaçai au milieu du dortoir, je montai le son au maximum et les têtes ensommeillées émergèrent une à une avec Mozart, Bach, Vivaldi ou Haendel dans les oreilles. Par la suite, c’est devenu un rituel. Pas un, jamais, n’a osé broncher contre la musique du pion !...
Pour les soirées, je veux dire à l’endormissement des élèves, l’affaire est infiniment plus délicate ou pour tout dire difficultueuse, compliquée, problématique… C’est pourquoi, j’ai opté pour le parti de marcher dans les allées du dortoir depuis l’extinction des lumières jusqu’après minuit. Puis, regagnant ma chambre, porte ouverte, j’épie les bruits de la nuit : grincements de lits, ronflements, brusque et court soliloque d’un dormeur et au premier rire ou chuchotement trop fort, je me lève illico et reprends ma ronde. Et quand, vers les une heure de la nuit parfois les deux heures, je suis assuré que chacun dort à poings fermés, je vais enfin m’étendre sous les couvertures et sombrer moi aussi dans le sommeil…
La grande bataille du soir, elle, commence quand, un quart d’heure avant d’éteindre les plafonniers, il me faut mettre fin au programme télé et en conséquence frustrer les élèves. Le degré d’énervement parvient à son paroxysme. C’est durant cet entre-deux agité, électrique, qu’il m’est venu une idée que je chassais d’abord de mon esprit mais qui revint, s’insinua et que je repoussai longtemps encore de peur de la mettre en pratique, de crainte du ridicule, de l’échec. Cependant, après avoir testé mes loustics et que cela eut, de lit en lit, fait le tour des travées, je leur proposai tout de go, une fois le dortoir plongé dans le noir et le brouhaha quelque
peu atténué, de leur lire à la lueur d’une lampe de poche des Histoires à ne pas lire la nuit, choisies par Alfred Hitchcock ! Evidemment, une certaine stupeur se manifesta par un grand silence, juste avant que les quolibets et autres lazzis ne commencent à pleuvoir. « Le pion avait dû fumer la moquette !
Et depuis quand on pouvait les prendre pour des mômes à qui on pouvait raconter des histoires pour qu’ils fassent dodo, elle était bien bonne celle-là ! »
Pour certains d’entre eux, l’indignation semblait à son comble. Ils en glapissaient d’exaspération. « Enfin quoi, sur quelle planète je vivais ! Non mais des fois, gogol le pion !... » Je patientai quelque instant, laissant passer l’averse de grêle qui allait s’amenuisant, puis d’une voix que je poussai au maximum, je couvrais le reste de tumulte. Cela, cette lutte, ne dura que peu, des rires nerveux par-ci par-là, des blagues fusèrent encore… Ma lecture parvenue à la fin de la première page, les rares voix des élèves qui s’étaient fait entendre s’éclipsèrent peu à peu, non par déférence pour ma personne mais parce qu’ils étaient déjà pris par le récit. Il y eut une accalmie puis l’accalmie s’éternisa. Seule ma voix résonnait dans l’obscurité du dortoir et le silence devint épais. Je sentais bien l’animosité disparue et l’adhésion aux péripéties du récit, à l’atmosphère tendue de l’intrigue aussi, au suspens.
Après la troisième histoire, j’arrêtai la lecture. Çà et là, il y eut des protestations pour que je continue, mais du temps s’était écoulé et j’en arguai. Une étrange pause s’ensuivit, comme si les internes se trouvaient moins sous le coup des histoires entendues qu’abasourdis par le fait qu’ils aient pu se laisser aussi facilement surprendre puis embarquer dans une lecture à haute voix. Je profitai de l’avantage en appelant à demeurer dans le calme et en les invitant à dormir. Le dortoir obtempéra.
Toutefois, je déambulais entre les travées comme à mon habitude, sans aucun sentiment de triomphe mais encore tout saisi d’étonnement d’avoir réussi aussi naturellement.
Les semaines passant, j’épuisai la collection Hitchcock et me lançai, sans annoncer de quoi il s’agissait, dans la lecture de nouvelles de Guy de Maupassant, d’Alphonse Daudet, de Jérôme David Salinger. Miracle, oui miracle des miracles, la magie de la littérature opérait ! Depuis leur lit, les élèves intervenaient durant le cours du récit, m’interrompant voire discutant à plusieurs voix à propos de telle ou telle action, de tel ou tel comportement des personnages. Quel salaud cet Isidore qui avait fait mourir de faim Coco, ce pauvre cheval qu’il était chargé de soigner ! « Moi, je lui aurai coupé les couilles à cette ordure de Zidore ! » avant lancé la voix aigüe de Jérémy reconnaissable entre toutes… Chaque fois que je lisais dans la nuit du dortoir, songeant à la mécanique des bruits et des sons dans laquelle baignent ces élèves à longueur de temps libre, je savais être en train d’expérimenter le bien-fondé de la littérature.
Le plus insolite était arrivé une fois ! Les internes avaient mis un tel bazar durant l’heure d’études, qu’excédé, à bout, je les avais privés de lecture nocturne. A vingt-deux heures, en dépit des demandes insistantes et autres supplications, je tenais bon et m’abstenais de lire quoi que ce soit. Il faut tout de même ajouter que, devant leurs protestations, je dus leur promettre de sacrifier au rite de la lecture dès le lendemain soir… Il est déjà une heure et le vent dehors qui ne baisse pas. Pourvu que ça ne les réveille pas. Demain, il y a école !
Ces faits se sont déroulés durant les années quatre-vingt, dans le lycée professionnel de Congis-sur-Thérouanne, en Seine et Marne. Lycée perdu au beau milieu des champs et des bois, au bord de la route qui relie Meaux à Soissons.
Le site de Valère Staraselski - https://valerestaraselski.net/site/
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jeudi, 24 janvier 2019
Fabrice Pataut - Nouvelliste - Un jeudi parfait - nouvelles - Pierre-Guillaume de Roux - 2018
Le nouveau recueil de Fabrice Pataut, Un jeudi parfait, paraît aux éditions Pierre-Guillaume de Roux au mois de mars 2018. Il rassemble dix-sept nouvelles pour la plupart inédites. Trois ont été publiées dans la revue lyonnaise Ça Presse, dans La Revue Littéraire des éditions Léo Scheer, et ici même dans la revue en ligne Préfigurations. Une quatrième a été publiée sous la forme d’un beau livre à tirage limité illustré par Gilles Ghez pour les éditions Manière noire en 2016.
Fabrice Pataut est l’auteur des recueils As Ostras e Outros Contos (Livros do Brasil, 2000), Trouvé dans une poche (Buchet-Chastel, 2005, prix de la nouvelle de l’Académie française), Le Cas Perenfeld (Pierre-Guillaume de Roux, 2014), et de la nouvelle Vidéos (Le Rocher, 2003). "Le cas Perenfeld" - Jean-Claude Caillette interview Fabrice Pataut Clic
16:40 | Lien permanent | Commentaires (0)
Fabrice Pataut - auteur - ses ouvrages
Fabrice Pataut – auteur - ses ouvrages : Valet de trèfles - roman - Le Cas Perenfeld - nouvelles - Reconquêtes - roman - En haut des marches - roman - Trouvé dans une poche - nouvelles - Prix de la nouvelle de l'Académie française -Tennis, socquettes et abandon - roman - Aloysius roman - en poche
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Valet de Trèfle - roman - éditions Pierre Guillaume de Roux
Sortie juillet 2015 - Mardi littéraire 8 septembre 2015
L'auteur - l'ouvrage - l'éditeur Clic
Un roman sauvage et délire... Clic
http://Préfigurationsrevues.com Clic
La muchacha et l’oiseau dans la chambre
de l’hôtel à Zacatecas, Gilles Ghez © 2015
TWITTER
https://twitter.com/UnLivreParJour/status/639088248980131840?lang=fr
L'émission "Le Lire et le dire 'Valet de trèfle" Clic
16:35 | Lien permanent | Commentaires (0)
Maria Saboya - "Jean Marin" - Pour les enfants
Myriam et sa copine Clara jouent dans la petite maison de poupées, sous l'escalier de sa maison. Jean Marin, un mystérieux garçon sorti des rêves de Myriam, se matérialise un jour dans la maison des poupées. Impressionnée par le charme et par la force de caractère du garçonnet, Myriam se laisse conduire par lui, en compagnie de Clara et des poupées, jusqu'au Pays des Merveilles, où une extraordinaire aventure les attend !
Maria Saboya est une pianiste bien connue en France et à l'étranger pour ses travaux sur la pédagogie du piano. Mais après avoir suivi une formation en ethnomusicologie à l'université d'Indiana aux États Unis, elle s'est penchée sur des recherches au sujet de la structure du conte folklorique. Ce contact lui a inspiré le désir d'écrire ses propres histoires, et en 2002, elle a publié un premier livre, Le Merveilleux Secret de Pâques (Éditions Dervy, 2002). Ensuite elle a publié Papagueno (chez Amazon, 2013) et maintenant elle nous présente cet extraordinaire Jean Marin.
Date de publication : 10 septembre 2015
ISBN : 9782332980144
Jean Marin Clic
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Prix de littérature de la Licra 2018 - Valère Staraselski pour son ouvrage "Le Parlement des cigognes"
Le Parlement des cigognes
de Valère Staraselski
Prix de littérature de la Licra 2018
Cracovie au cœur de l'Europe : durant la visite d’une galerie de peintures, de jeunes français rencontrent un vieillard insolite portant nœud papillon en laine et canne à pommeau. Il se tient immobile devant un tableau représentant des cigognes. Qui est cet homme si irradiant d’énergie ?
Au travers d’un récit bouleversant, le vieil homme témoigne de son expérience dans un pays jadis asservi par les nazis. Il livre cette part de vérité sans laquelle il n’est pas de liberté possible. Cette vérité irréparable que l’on porte en soi pour toujours.
Valere Staraselski.- Le site - Clic
16:25 | Lien permanent | Commentaires (0)
Valère Staraselski - Auteur - Ses ouvrages
Les romans : Le Parlement des cigognes (clic) 2017 - Prix de la Licra 2018 - Sur les toits d'Innsbruck -L'Adieu aux Rois, Paris, janvier 1794 - Le Maître du jardin, dans les pas de Jean de La Fontaine - Nuit d'hiver - Une histoire Française, recommandé par Historia - Un homme inutile - Monsieur le député - publiés au éditions du cherche midi.
Les nouvelles - La revanche de Michel Ange suivi de Vivre intensément repose - Nouvelles - Premières parutions 1999 - 2007 - Reparution en seul volume octobre 2019 - ISBN : 9782845622593
Vivre intensément repose – La revanche de Michel-Ange – Le hammam - ISBN 978-2-7491-5575-3
Jeunesse - La jeune fille au ruban - Valère Staraselski pour le texte - Anne Buguet pour les illustrations.
Les Essais - Face aux nouveaux maîtres - Aragon, la liaison délibérée - biographie – Aragon, l’inclassable - essai littéraire - Aragon, l’invention contre l’utopie.
Le Parlement des cigognes Le dernier roman de Valère Staraselski Le cherche midi éditeur - ISBN 978-2-7491-5575-3- Dans ce court roman, Valère Starasaelski met en scène le choc entre un groupe de jeunes français en séminaire à Cracovie et un vieil homme contemplant un tableau où s’ébattent des cigognes et qui raconte les horreurs dont il a été témoin et victime pendant la dernière guerre en tant que polonais juif. Subtilement, l’écrivain fait prendre conscience à ce groupe de jeunes insouciants contemporains (et aux lecteurs) que la ville de Cracovie recèle des secrets honteux comme ce quartier de Plaszów, constitué de quelques bâtiments au milieu d’un terrain vague... Cet ouvrage a reçu le Prix littérature de la Licra 2018
Sur les toits d’Innsbruck, le roman de Valère Staraselski nettoie les regards - Le cherche midi éditeur - ISBN : 978-2-7491-4245-6
Qui ne connaît pas les Alpes ne connaît pas la beauté du monde. Pour Katerine Wolf, randonneuse passionnée, il y a un paradis sur terre. Celui-ci se trouve dans les Alpes d’Autriche, là où hommes et animaux vivent ensemble depuis longtemps en harmonie avec la nature. Dans le Tyrol exactement. Parmi les monts qui surplombent les villes d’Innsbruck, de Hall et des villages alentour…
En privilégiant la nature, ce roman lumineux et étonnant la fait aimer davantage. Il aiguise à cette occasion notre regard en l'élargissant de manière considérable sur les enjeux contemporains, l'indispensable lutte à mener pour la sauvegarde de la biodiversité végétale, animale et humaine.
"Sur les toits d'Innsbruck" - Enchanteur - Valeurs Actuelles - Un hymne à la vie - Act Press - déroutant mais captivant. Et éclairant - Nice Matin
_"Sur les toits d'Innsbruck" - Extrais de critiques Clic
La Jeune fille au ruban, le conte de Valère Staraselski et d’Anne Buguet,(illustration)
Valère Staraselski imagine un conte des pays nordiques, sensible, délicat. Anne Buguet revisite les grands maîtres flamands. Marijke, jeune servante de 11ans, travaille dur chez les Van de Velde. Pour ses maîtres, elle veille consciencieusement à l'entretien de la maison. Elle rêve bien sûr d'une vie meilleure, et ne trouve des moments de liberté qu'en étendant le linge au jardin. Un jour, elle distingue parmi les épluchures de légumes une graine à l'aspect étrange.
Valère Staraselski est membre du Conseil scientifique de la Fondation Gabriel Péri, du Comité d’Honneur de la Société des amis d’Elsa Triolet et de Louis Aragon, du Conseil de rédaction de la revue en ligne.
Ouvrages collectifs - Aragon lisant, 1997, (actes du colloque de Manchester) revue Digraphe.
Aragon disparaissait Le 24 décembre 1982.
30 ans plus tard le poète, le romancier et le combattant politique continue à nous parler, échappant au fil du temps et à l'oubli.
Le site de Valère Staraselski - Clic
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"Qui est-ce" - Album jeunesse - mêlant sciences et poésie
"Qui est-ce ?" est le titre du nouvel album jeunesse à paraître très prochainement chez Dadoclem. Un projet qui a besoin de vous pour être édité.
Ce livre, aiguisant la curiosité du lecteur dès les premières pages, nous entraîne dans l'aventure de l'évolution sur terre.
Son format (23cm x 30cm) en fait un superbe objet à offrir.
L'auteure, Paola Vitale, biologiste de métier, retrace avec une grande finesse, le parcours de l’embryon humain et permet à l’enfant d’appréhender le concept de l’évolution.
L'album est magnifiquement illustré par Rossana Bossù dont le talent insuffle beauté et poésie dans chaque page de l'ouvrage.
Et maintenant ?
Une ribambelle d’aquarelles superbes, une touche de science avec Darwin
Un projet qui a besoin de vous pour être édité.
Dadoclem est une maison d’édition indépendante et familiale, spécialisée dans la littérature jeunesse qui permet aux petits lecteurs de dialoguer avec les livres et de s'amuser grâce à leurs lectures.
Permettre aux enfants d’apprendre des choses grâce au plaisir de la lecture fait clairement partie de l’ADN de notre maison et c’est exactement ce que « Qui est-ce ? » propose à ces futurs lecteurs en herbe.
Nous sommes fiers de publier ce magnifique album en France ! Vos contributions nous permettront de fabriquer ce livre sur un joli papier, de soigner la maquette, de rémunérer les auteures, la correctrice, l'imprimeur, le transporteur... Bref, nous avons besoin de votre soutien.
N’hésitez pas à pré commander plusieurs exemplaires de ce joli livre, pour les offrir autour de vous !
"Un seul monde et tant de points de vue", telle est notre devise.
Dadoclem est né en 2006, grâce à Danica Urbani et sa famille.
Cette maison d’édition indépendante propose divers formats à la fois éducatifs et originaux. Le catalogue est composé d’albums, de romans mais aussi de livres bilingues !
Les publications de Dadoclem éveillent la curiosité des enfants tout en leur apportant des connaissances sur d'autres cultures, sur les sciences, sur l'histoire... Donner aux enfants le plaisir de lire est un réel défi que nous tentons de relever tous les jours.
La maison d’édition se déplace également dans les écoles pour animer des conférences sur le métier d’éditeur et des ateliers, notamment d’écriture ou de langues, afin de transmettre le goût de la lecture dès le plus jeune âge.
Nous travaillons également comme prestataire et fabriquons des livres pour les associations, les écoles et les particuliers.
Retrouvez-nous sur notre site internet, sur Facebook et sur Instagram !
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Qui est-ce ? Les mille vies de l'être humain ♥ -
Qui est-ce ? Les mille vies de l'être humain ♥
DOCUMENTAIRE - Dès 7 ans de Paolo VITALE illustré par Rossana BOSSÙ -Éditions Dadoclem - 14€
Voici une superbe initiation à la théorie de l'évolution. En deux illustrations saisissantes, les auteurs nous font comprendre à quel point les êtres vivants sont proches.
En particulier la planche comparant les très jeunes embryons de poisson, d'oiseau, de salamandre ou d'être humain surprendra les plus sceptiques.
La représentation de la différenciation des embryons est également très signifiante.
Au tout début du développement des embryons, il est difficile de savoir quel être va apparaître.
Puis à un moment, représentée par le col du sablier, la différenciation s'opère.
Le parallèle entre le développement de l'embryon humain et celui du poisson est troublant, montrant que des plis repérés dans l'embryon du poisson deviennent des branchies alors que les mêmes plis de l'embryon humain deviennent poumons.
Et ainsi de suite pour les doigts palmés au départ de l'embryon humain qui se transforment en doigts, ou
le coccyx de l'homme vestige d'une queue de nos lointains ancêtres.
Une planche surprenante encore avec les deux petits os qu'on retrouve chez l'homme et le serpent sauf que chez celui-ci ils n'ont plus le même rôle que pour l'homme car ils ont évolué en même temps que lui.
Dans cet ouvrage, point de grande démonstration, pas trop de détails, juste l'essentiel pour se faire une idée déjà très précise de ce qu'est la théorie de l'évolution.
L'album est surtout intéressant pour ses considérations scientifiques en fin d'ouvrage mais il aussi est un véritable livre d'art car les illustrations très colorées et très poétiques sont magnifiques.
La première partie de l'album présente comme une mise en bouche, des représentations d'embryons ou de cellules, dont l'auteur s'amuse à nous questionner sur leur finalité, préparant le lecteur aux explications scientifiques qui suivent.
A mettre entre toutes les mains, petites ou grandes, en ayant à l'esprit les thèses créationnistes qui remettent en question de plus en plus agressivement la théorie de l'évolution.
A recommander pour tous dès 7 ans
Rappel du titre : Qui est-ce ? Les mille vies de l'être humain de Paolo VITALE illustré par Rossana BOSSÙ - Éditions Dadoclem - 14
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mercredi, 12 décembre 2018
Pétition - Non aux OGM en Europe ! Renforcer la législation en vigueur !
La Commission européenne doit dire non à la circulation des OGM en Europe !
Renforcer la législation en vigueur !
Stupeur à la Commission européenne !
En septembre 2017, les services chargés de la sécurité alimentaire ont appris que les filiales françaises du géant de l’agroalimentaire japonais, Ajinamoto, produisaient et distribuaient en Europe des aliments à base d’OGM destinés aux animaux.
Alors que la circulation de ces produits est strictement interdite, le producteur japonais exploite vicieusement une faille du droit européen qui autorise l’exportation vers des pays tiers, hors Union Européenne. L’article 12 relatif à la sécurité des aliments permet en effet cette interprétation, désormais sujette à un débat qu’il est urgent de trancher.
Un arbitrage favorable à l’interprétation d’Ajinamoto serait catastrophique pour la santé alimentaire des européens. Car autoriser une telle production en Europe signifierait accepter de courir le risque de voir ces OGM être mis illégalement sur le marché. Il faut donc obliger la Commission européenne à trancher en faveur d’une interdiction pure et simple.
Exigez de la Commission Européenne qu’elle interdise la production d’OGM sur son territoire pour empêcher toute forme de flux au sein de l’Europe.
Les substances citées dans l'article du journal Le Monde ont été placées sur le marché européen suite à une «erreur administrative» a expliqué le groupe japonais qui, semble-t-il, tente de donner des gages de discipline en promettant de se soumettre aux standards. Greenpeace n’est pas rassuré pour autant, lui qui dénonce « un scandale » et déplore les dysfonctionnements dans les processus de traçabilité et de mise sur le marché.
L’Europe n’en est pourtant pas à son premier scandale alimentaire. Alors qu’on aurait pu espérer que les crises successives de la « vache folle » puis de la grippe aviaire rendent les dispositifs légaux et administratifs plus draconiens, il n'en est visiblement rien ! Il semblerait en effet que la rentabilité prenne toujours le dessus sur la sécurité du vivant.
Selon l’avis des experts, si des mesures urgentes ne sont pas prises dès maintenant, le risque serait de voir le marché européen de nouveau envahi par des produits génétiquement modifiés.
La mobilisation des membres de SumOfUs et celles d’ONG a déjà réussi à faire reculer le commerce des OGM en obligeant des multinationales à y renoncer ou en exigeant leur interdiction par les autorités publiques. Le combat n’est visiblement pas terminé. Maintenons la pression !
La Commission européenne doit dire non à la circulation des OGM en Europe ! Signez la pétition. renforcer la législation en vigueur !
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