mercredi, 17 juin 2020
Notre Dame de Paris - Les Passagers de la cathédrale - Valère Staraselski - 16 avril 2019
Les passagers de la cathédrale
Qui dira, davantage que l’immense tristesse, que la fragilité et la limite des mots officiels, l’effroi, la sidération, le désarroi total, la douleur profonde, la colère aussi comme une défense, devant cette inconcevable réalité: Notre-Dame de Paris prisonnière de la fureur des flammes ! Notre-Dame de Paris livrée au brasier, suppliciée. Notre-Dame, telle une martyre figée au milieu des flammes, comme ligotée, muette d’épouvante, incapable de se défendre, de se défaire, d’échapper à cette absolue, injustifiable et indéfendable injustice ! A cette cruauté. Pourquoi elle ? Pourquoi précisément elle, vieille dame qui veille sur la capitale et le pays depuis huit siècles ? Pourquoi elle sans qui Paris n’est plus Paris ? Pourquoi elle sans qui notre pays, si malmené en ces temps-ci, se réveille un peu abasourdi, orphelin ? Pourquoi elle qu’un écrivain magique a, par la grâce d’un roman de papier, rendu au peuple en inscrivant durablement cet édifice de pierre, Notre-Dame de Paris, dans l’imaginaire d’une nation jusqu’à faire de cette église la maison de tous les Français ? Les noms propres de Quasimodo comme celui de Gavroche des Misérables n’appartiennent-ils pas depuis longtemps au langage courant ? De noms propres ne sont-ils pas devenus noms communs, communs à tous, pour tous ? Pourquoi ce symbole de notre histoire auquel nous tenons tant ? Oui, la peine et l’affliction sont grandes. Cette dame sur un quai de la Seine qui réclamait l’intervention des Canadairs en s’écriant: « C’est plus qu’un bâtiment qui brûle, c’est notre histoire ! » Quoi de plus à la fois personnel et collectif que l’Histoire, ce présent de tous s’installant dans la mémoire donc dans la durée, donc dans le tissu de l’existence d’un peuple.
La vue de la flèche de cet édifice sacré et consacré, national et universel, reliant la Terre au Ciel, les hommes à leurs rêves, se cassant et puis s’effondrant sur elle-même, a brisé le cœur des plus endurcis. Notre-Dame de Paris ! A prononcer ces mots, un sentiment infini de considération, d’estime et d’affection envahit celle ou celui qui parle, tout comme celles et ceux qui écoutent. Car l’intense émotion qui frappe les catholiques s’étend non seulement aux autres croyants mais plus bien largement à celles et ceux en qui les valeurs humanistes sont ancrées et pour qui tout être, croyant ou non, est d’abord sa sœur, son frère. Car la religion pour être parfois, selon Marx, « l’opium du peuple» est d’abord, selon le même, « le soupir de l’âme opprimée, l’âme d’un monde sans cœur. »
D’aucuns voient déjà, dans ce malheur, un signe des temps, de l’incurie de notre temps. Peut-être. Pour nous, retenons en ce début de Semaine sainte que les moments les plus forts de ce récit chrétien nous conte la Passion, c'est-à-dire la souffrance endurée dans la dignité pour aboutir à l’idée de Résurrection, c'est-à-dire de renaissance, de renouveau. C’est du reste sa force.
Sans doute que dans ces instants durant lesquels a eu lieu ce qu’il faut bien nommer un partage fraternel, une communion, devant le terrible incendie qui a ravagé Notre-Dame, communion qui perdure, pouvons-nous constater, dans notre société atomisée par la recherche mortifère de l’avoir, le besoin irrépressible et redoublé d’être ensemble autrement. Il nous est possible également de nous souvenir de ces paroles du chef des catholiques, le pape François qui, pour qualifier « le désir sans retenue de l’argent qui commande » employait l’expression de « fumier du diable ».
L’émoi provoqué par ce qu’un quotidien national nommait Notre- Drame tandis que le New York Times consacrait dès hier soir un long article à cette tragédie, l’émotion populaire, sont indéniables. En dépit de la dimension médiatique, ce saisissement n’est pas superficiel, il témoigne que, dans notre diversité même, le patrimoine nous constitue.
Ainsi, qu’on le veuille ou non, qu’on le sache ou pas, ce mardi 16 avril 2019, nous rappelle que nous avons été, que nous serons un jour ou l’autre, que sommes tous, en quelque sorte, des passagers de la cathédrale.
Les passagers de la cathédrale - Valère Staraselski.pdf - Clic
Le site de Valère Staraselski https://valerestaraselski.net/site/
23:10 | Lien permanent | Commentaires (0)
L'Atelier d'écriture en Normandie - juillet 2018 - animé par Jean-Lou Guérin
Jean-Lou Guérin animait des ateliers d'écriture aussi bien à Paris qu'en Normandie que dans le Morvan. Il avait le don d’entraîner les personnes qui travaillaient avec lui à se surpasser, se dépasser. Tout était prétexte à écrire. Jean-Lou au cours des ateliers à la campagne avait l'art de concocter de bons petits plats pour le plaisir de tous dont un certain lapin...
Les images de l'atelier d'écriture début juillet 2018
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Nouvelle collection "Les meilleures nouvelles" de La revue Rue Saint Ambroise
Nous sommes heureux de vous annoncer la parution du premier titre de notre nouvelle collection Les meilleures nouvelles.
Son objectif est de mettre à la disposition des auteurs que nous sommes une bibliothèque idéale de la nouvelle qui nous permette de découvrir en un seul volume l'essentiel de l'œuvre des grands nouvellistes du XXe siècle, grâce à de nouvelles traductions particulièrement soignées.
Nous avons décidé de commencer cette collection par une auteure que nous connaissons bien en tant que romancière, mais assez mal en tant que nouvelliste, Virginia Woolf. L’œuvre de Woolf est pourtant inconcevable sans l’apport de la nouvelle. Élément fondateur de son écriture où naissent, grandissent et se développent toutes ses découvertes littéraires.
Si vous voulez recevoir Les meilleures nouvelles de Virginia Woolf, il vous suffit de nous communiquer votre adresse postale par retour de mail. Le règlement (12 euros) ne s’effectuant qu’après la réception du livre. Vous pouvez également l’acheter à travers notre nouveau site.
Merci d'avance pour l'intérêt que vous voudrez bien porter à notre travail. S'il vous semble utile et intéressant, n'hésitez pas à le faire connaître autour de vous.
Très cordialement à vous. Bernardo Toro
Revue Rue Saint Ambroise
3, rue Cassini 75014 Paris
https://www.ruesaintambroise.com
19:30 | Lien permanent | Commentaires (0)
Nicole Tourneur - auteure - Initiatrice du blog des mardis littéraires
En juin 2018 - Jean-Lou Guérin fêtait ses 80 ans avec ses amis lors d'un méga pique nique. Il a offert Où va le temps de Nicole Tourneur à ses invités.
En mai 2011, Nicole Tourneur, une grande amie de beaucoup d'entre vous, est décédée.
Sa joie de vivre communicative, son sourire, son tempérament dynamique et ses ouvrages nous restent.
Vous pouvez vous procurer auprès des éditeurs de Nicole Tourneur ses derniers livres Où va le temps (2010) éditions de Janus et La cerise sur le Gâteau (2011) éditions Du bout de la rue.
Nicole Tourneur auteure, s'est essayée avec bonheur à la poésie, aux nouvelles, aux romans et également à la littérature pour la jeunesse.
Nicole Tourneur était membre de la Société des gens de lettres et écrivaine adhérente de la Maison des écrivains et de la littérature.
La Bibliographie de Nicole Tourneur - Clic Ici
Nicole Tourneur et Patrick Ottaviani sont les initiateurs du blog des Mardis littéraires de Jean-Lou Guérin. Fin 2010, Nicole Tourneur se sentant fatiguée a demandé à Arlette Vidal-Naquet de la remplacer.
Le mardi 7 mai 2013 a eu lieu une Soirée exceptionnelle - Soirée Nicole Tourneur - Soirée du souvenir - Nouvelles" Où va le temps…" éd. de Janus - CD à titre d’action caritative par la Bibliothèque Sonore d'Orsay Val de l’Yvette à l’intention des personnes déficientes visuelles. Interview de Nicole Tourneur - radio FM 93.9. Dominique Bellon a présenté La Bibliothèque Sonore d’Orsay de l’association des Donneurs de Voix. En présence des éditions du Bout de la rue, des éditions Gunten et Janus.
Soirée exceptionnelle - Soirée Nicole Tourneur - Soirée du souvenir - Clic Ici
Nicole Tourneur Abécédaire - Clic Ici
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